Oncommence par chauffer le mĂ©lange autour des 30°, puis en fonction du vĂ©gĂ©tal et du solvant, la tempĂ©rature peut aller jusqu’à 100° pour l’extraction de parfum de certains vĂ©gĂ©taux. Les techniques de fabrication de parfum sont nombreuses, certaines ont Ă©tĂ© abandonnĂ©es comme l’ enfleurage, mais d’autres sont toujours utilisĂ©es.
La part des abeilles dans la pollinisation est essentielle, tout le monde le sait. Et sans pollinisation, c’est la vie mĂȘme des vĂ©gĂ©taux qui est menacĂ©e et, par ricochet, la nĂŽtre. Ce qui est plus mĂ©connu, c’est la raison pour laquelle elles collectent le pollen. Si on sait que c’est un constituant du miel, on ignore souvent que le pollen est la premiĂšre nourriture des abeilles. Sans lui, une ruche ne peut tout simplement pas vivre. Qu’est-ce que le pollen ? Le mot pollen tire son origine du grec “palù” ou du latin “pollen” et signifie farine fine ou poussiĂšre. La taille d’un grain de pollen, de mĂȘme que sa couleur, est variable d’une espĂšce botanique Ă  une autre. Le grain de pollen est produit par l’anthĂšre qui se situe au bout de l’étamine, l’organe mĂąle de la fleur. Il contient les gamĂštes nĂ©cessaire Ă  la fĂ©condation du pistil, l’organe femelle de la plante. Cette fĂ©condation permet d’avoir des fleurs, des fruits et des graines. Le transport de ces grains de pollen des Ă©tamines vers le pistil s’appelle la pollinisation. Le vent, l’eau, les oiseaux et certains insectes sont des vecteurs de pollinisation, mais ce sont les abeilles qui jouent le rĂŽle principal dans ce processus naturel. Chaque plante a sa stratĂ©gie pour attirer les pollinisateurs, certaines Ă©mettent des phĂ©romones, des odeurs, tandis que d’autres dĂ©veloppent des couleurs attrayantes. Les abeilles, en volant de fleurs en fleurs, rĂ©pandent gĂ©nĂ©reusement le pollen de l’une Ă  l’autre et participent donc activement Ă  ce cycle de fĂ©condation. Sans elles, il n’y aurait plus de fleurs, qu’elles soient sauvages ou au jardin, plus de rĂ©coltes abondantes au potager ni de fruits au verger. D’oĂč la nĂ©cessitĂ©, impĂ©rieuse aujourd’hui, d’abandonner l’utilisation des pesticides qui affaiblissent et compromettent la vie de tous les pollinisateurs, abeilles en tĂȘte ! Le rĂŽle du pollen dans la ruche Les abeilles sont attirĂ©es par les plantes et butinent durant une grande partie de l’annĂ©e, puisque les diverses espĂšces de plantes ne sont pas en fleur en mĂȘme temps. Les butineuses rapportent ensuite le pollen Ă  la ruche, oĂč cette source de protĂ©ine, de vitamines et de minĂ©raux est vitale. DĂšs son arrivĂ©e, il est stockĂ© dans des alvĂ©oles Ă  proximitĂ© du couvain. Il sert Ă  la fabrication de la gelĂ©e royale, seul aliment des larves pendant quelques jours puis il est la nourriture de celles qui ne sont pas destinĂ©es Ă  ĂȘtre reines. Autant dire que les besoins en pollen sont importants. S’il vient Ă  manquer, les nourrices sont dans l’incapacitĂ© de produire suffisamment de gelĂ©e royale de qualitĂ©, ce qui compromet le dĂ©veloppement du couvain. Ainsi, sous-alimentĂ©es, les petites abeilles voient leur croissance, leur systĂšme immunitaire et leur durĂ©e de vie impactĂ©s. La vie de cette ruche est alors compromise si la situation ne revient pas Ă  la normale. Le pollen non utilisĂ© rapidement reste dans des alvĂ©oles bouchĂ©es par du miel et devient ce que l’on appelle le pain d’abeilles. Celui-ci est consommĂ© par les abeilles d’hiver puis par les nourrices au dĂ©but du printemps, pour l’alimentation des couvains de dĂ©but de saison. Notons Ă©galement que tous les pollens n’ont pas les mĂȘmes qualitĂ©s nutritionnelles. La diversitĂ© vĂ©gĂ©tale autour des ruches est donc primordiale. La collecte du pollen Lorsqu’elles butinent, les abeilles amassent du pollen, qui se colle Ă  leurs pattes ou Ă  leur abdomen. Avec du nectar, qu’elles prĂ©lĂšvent dans les fleurs, et leurs sĂ©crĂ©tions salivaires, elles fabriquent, en se frottant les pattes, des pelotes de pollen, de petites boules jaunes. Lorsqu’elles en ont rempli leurs corbeilles, de petits sacs situĂ©s sur leurs pattes, elles rentrent Ă  la ruche dĂ©poser leur rĂ©colte et
 repartent butiner ! Lorsque l’activitĂ© de la ruche est suffisante pour ne pas l’affaiblir, la rĂ©colte du pollen peut commencer. L’apiculteur profite alors du retour des abeilles, lorsqu’elles reviennent se dĂ©lester, pour rĂ©cupĂ©rer le pollen. Il installe Ă  l’entrĂ©e de la ruche une trappe Ă  pollen. Celle-ci se compose d’une grille au travers de laquelle les abeilles doivent passer pour entrer. À ce moment-lĂ , elles perdent des pelotes de pollen qui tombent dans un tiroir situĂ© sous la grille. L’apiculteur ramasse le pollen dans ce collecteur et le tour est jouĂ© ! Le pollen est indispensable Ă  la vie vĂ©gĂ©tale comme Ă  celle des abeilles. Comme tous les produits de la ruche, les bienfaits du pollen sur notre santĂ© sont nombreux. En faire une cure assure un regain d’énergie, de vitalitĂ© et stimule les dĂ©fenses immunitaires. Le pollen peut se consommer frais, mais il est sensible Ă  l’humiditĂ©. Il se conserve trĂšs bien aprĂšs dĂ©shydratation et peut se congeler. Pour en savoir plus sur le pollen vous pouvez lire l'article Le pollen Si vous voulez commencer votre cure ! Retrouvez notre pollen frais en pot de 125 g dans notre boutique en ligne.
Lenfleurage est le plus ancien procĂ©dĂ© d’extraction de matiĂšres premiĂšres odorantes qui existe. Il consiste Ă  faire absorber par une matiĂšre grasse, les molĂ©cules parfumĂ©es contenues dans les fleurs. Ces graisses peuvent ĂȘtre des huiles d’olive ou d’amande, ou des

Forum Futura-Sciences les forums de la science MATIERE Chimie Comment rĂ©aliser la synthĂ©tisationde prĂ©fĂ©rence assez simple d'une huile essentielles.  RĂ©pondre Ă  la discussion Affichage des rĂ©sultats 1 Ă  4 sur 4 12/02/2009, 18h32 1 valentin9233 Comment rĂ©aliser la synthĂ©tisationde prĂ©fĂ©rence assez simple d'une huile essentielles. - Bonjour Je suis Ă©lĂšve de premiĂšre S en gironde et dans le cadre des TPE, j'aimerais fabriquer un parfum. J' ai rĂ©ussi Ă  extraire une huile essentielle je voudrais cependant synthĂ©tiser une odeur , de prĂ©fĂ©rence une de fleurou du moins une odeur que l'on puisse mettre dans un parfum.Il faudrait que l'experience ne soit pas trop difficile Ă  rĂ©aliser . Merci d'avance pour vos conseils. - 12/02/2009, 18h38 2 eliottsilvan Re Comment rĂ©aliser la synthĂ©tisationde prĂ©fĂ©rence assez simple d'une huile essentielles. Eliott SILVAN,reprĂ©sentant regional du projet Exchim 12/02/2009, 19h26 3 pitt the chemist Re Comment rĂ©aliser la synthĂ©tisationde prĂ©fĂ©rence assez simple d'une huile essentielles. salut je croix qu'une huile essentielle n'est pas un produit pur. car par exemple l'extrait de rose il ya des millier de produit qui le compose et on synthetise une seule molecule que l'on arrive a associer a cette odeur. donc faire attention a pas tout melanger bye 13/02/2009, 07h12 4 eliottsilvan Re Comment rĂ©aliser la synthĂ©tisationde prĂ©fĂ©rence assez simple d'une huile essentielles. ouaip, le plus souvent yen a vraiment plein, mais il a dit au dĂ©but qu'il souhaitait faire une "odeur", or, seulement quelques composĂ©s sont responsables de l'odeur. voila Eliott SILVAN,reprĂ©sentant regional du projet Exchim Aujourd'hui A voir en vidĂ©o sur Futura Sur le mĂȘme sujet Discussions similaires RĂ©ponses 2 Dernier message 26/05/2008, 20h27 RĂ©ponses 0 Dernier message 31/01/2008, 19h09 RĂ©ponses 7 Dernier message 27/08/2007, 17h32 RĂ©ponses 20 Dernier message 21/12/2006, 23h31 RĂ©ponses 2 Dernier message 05/11/2006, 11h20 Fuseau horaire GMT +1. Il est actuellement 06h26.

Cesfleurs exhalent un intense parfum d’anis et de fenouil, une chaleureuse odeur de cumin avec des notes caramĂ©lisĂ©es. Laissez-vous envoĂ»ter par son dĂ©licieux parfum ! Respirez-le Ă  plein nez. Le fenouil dĂ©ploie des saveurs magiques : celles de l’estragon et de l’anis. Leur extraction. On extrait l’essence de fenouil par

Si vous lisez cette phrase, c'est probablement que vous portez un parfum au quotidien sans savoir comment il est fait. Vous savez certainement qu'un parfum est composĂ© de matiĂšres premiĂšres... Vous savez sans doute que votre parfum contient de l'alcool, vous avez peut ĂȘtre dĂ©jĂ  entendu parler des "nez" et peut-ĂȘtre mĂȘme que le mot “distillation” vous Ă©voque quelque chose on ne parle pas de votre cocktail du vendredi soir. Vous ĂȘtes curieux de dĂ©couvrir tous les secrets des 3 Ă©tapes de fabrication d’un parfum ? Suivez-nous, on vous explique comment naissent les fragrances. Bienvenue dans le monde mystĂ©rieux de la parfumerie... 1. Les secrets des matiĂšres premiĂšres Commençons par le dĂ©but. Pour que votre parfum sente la rose, le muguet ou la fĂšve tonka, il faut avant tout des matiĂšres premiĂšres. Ces derniĂšres peuvent ĂȘtre naturelles ou synthĂ©tiques. Dans les grandes lignes, ça donne Ă  peu prĂšs ça les ingrĂ©dients naturels sont directement issus d’une matiĂšre vĂ©gĂ©tale pĂ©tales de fleurs, feuilles, fruits, lĂ©gumes, Ă©corce etc... ou d’un produit d’origine animale comme la cire d’abeille par exemple. les ingrĂ©dients synthĂ©tiques sont, pour simplifier, des molĂ©cules odorantes obtenues via une transformation chimique. Ils peuvent ĂȘtre soit créés de toute piĂšce et obtenus uniquement par rĂ©actions chimiques, soit inspirĂ©s ou dĂ©rivĂ©s de la nature. On s’arrĂȘte ici pour les dĂ©finitions. Si vous voulez devenir incollable sur les diffĂ©rences entre matiĂšres premiĂšres naturelles et synthĂ©tiques, on vous conseille de faire un petit dĂ©tour par cet article ! Les prĂ©sentations faites, passons maintenant aux mĂ©thodes d’extraction ou d’obtention de ces fameuses matiĂšres premiĂšres. Techniques d’extraction des matiĂšres premiĂšres naturelles Il existe plusieurs mĂ©thodes pour transformer des ingrĂ©dients naturels en notes de parfumerie. Ces diffĂ©rentes techniques d’extraction ont en commun d’aboutir au mĂȘme rĂ©sultat final l’obtention de molĂ©cules odorantes sans que celles-ci subissent une transformation chimique. L’enfleurage on commence par la doyenne des techniques d’extraction. Cette mĂ©thode mythique, qui remonte Ă  l’AntiquitĂ© et qui s’est dĂ©veloppĂ©e Ă  Grasse, consiste Ă  emprisonner les fleurs dans une couche de graisse animale - pas trĂšs vegan cette histoire, on vous l’accorde - Ă  chaud ou Ă  froid. Car le gras, c’est bien connu, a tendance Ă  retenir les odeurs. Pensez par exemple Ă  la plaquette de beurre que vous avez laissĂ©e sans protection dans votre frigidaire aprĂšs quelques heures, elle aura dĂ©jĂ  un goĂ»t particulier ! Pour l’enfleurage Ă  froid, les pĂ©tales sont disposĂ©s sur une plaque enduite de graisse inodore, et remplacĂ©s toutes les 24 Ă  48 heures pour que la graisse absorbe le plus d’odeur possible. Une fois saturĂ©e en molĂ©cules parfumĂ©es, la graisse est chauffĂ©e, mĂ©langĂ©e Ă  de l’alcool qui va se charger des molĂ©cules odorantes puis filtrĂ©e pour obtenir ce que l’on appelle une absolue. Pour l’enfleurage Ă  chaud, le principe reste le mĂȘme mais convient davantage Ă  des fleurs plus rĂ©sistantes. Au lieu de disposer les pĂ©tales sur de l’huile solide et froide, les pĂ©tales sont plongĂ©s Ă  plusieurs reprises dans de l’huile trĂšs chaude, pour obtenir une graisse chargĂ©e en odeurs. Cette graisse est chauffĂ©e de la mĂȘme maniĂšre que pour l’enfleurage Ă  froid, dĂ©cantĂ©e, mĂ©langĂ©e Ă  de l'alcool puis filtrĂ©e jusqu'Ă  obtention de l'absolue. Aujourd’hui, cette technique n’est quasiment plus utilisĂ©e en raison notamment de son usage de graisses animales. C’est pourquoi certaines entreprises de la parfumerie ont dĂ©cidĂ© de rĂ©inventer ce procĂ©dĂ© pour le rendre plus Ă©thique et plus Ă©co-responsable, par exemple en utilisant de l’huile de jojoba Ă  la place de la graisse animale. Obtenus sans solvant pĂ©trochimique, pour un coĂ»t environnemental trĂšs faible, les extraits issus de cette technologie jouissent d’une qualitĂ© exceptionnelle et sont trĂšs fidĂšles Ă  ce que la nature nous donne Ă  sentir. L’expression mĂ©thode rĂ©servĂ©e exclusivement aux agrumes, l’expression est - comme son nom l’indique - une mĂ©thode d’extraction par pression. Contrairement Ă  ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas le jus que l’on extrait ici, mais bel et bien l’essence contenue dans l’écorce des agrumes ! D'abord introduits dans une machine appelĂ©e "pĂ©latrice", les agrumes sont pressĂ©s et leur Ă©corce percĂ©e de petits trous afin de libĂ©rer leur essence - un peu comme quand vous pressez la peau de votre mandarine et qu’elle dĂ©gage un petit pschitt de parfum. Le mĂ©lange obtenu passe ensuite dans une “centrifugeuse” afin de sĂ©parer le jus de fruit la partie aqueuse de l’essence du zeste a partie huileuse. L’avantage de cette mĂ©thode est qu’elle n’implique pas de chauffer l'agrume, ce qui garantit une odeur ultra-rĂ©aliste. La distillation le principe de cette mĂ©thode est d’extraire le parfum Ă  l’aide de la vapeur d’eau. PlacĂ©es dans un alambic rempli d’eau, les plantes sont chauffĂ©es Ă  haute tempĂ©rature. La vapeur d'eau ainsi produite s’élĂšve, et entraine avec elle les molĂ©cules odorantes dans le tuyau de distillation. Au contact de la paroi de ce tuyau, la vapeur chargĂ©e de molĂ©cules odorantes se refroidit et se condense - elle redevient liquide, si vous prĂ©fĂ©rez. L’eau va alors naturellement se sĂ©parer des molĂ©cules odorantes dont la densitĂ© est plus importante, permettant ainsi d’isoler l’huile essentielle. La distillation convient bien Ă  des ingrĂ©dients comme la rose, l’ylang-ylang et la fleur d’oranger par exemple. Et oui, ça convient trĂšs bien aussi Ă  votre gin tonic... L’extraction au solvant volatil cette mĂ©thode suit la mĂȘme principe que la distillation, Ă  la diffĂ©rence que les vĂ©gĂ©taux sont ici mĂ©langĂ©s avec un solvant par exemple l’hexane, plusieurs fois de suite. Le solvant capte ainsi un maximum de molĂ©cules odorantes. Il est ensuite chauffĂ© aprĂšs Ă©vaporation, on obtient ce que l’on appelle la concrĂšte, une matiĂšre cireuse trĂšs odorante. Cette concrĂšte est ensuite mĂ©langĂ©e Ă  de l’alcool, filtrĂ©e et purifiĂ©e pour obtenir l’absolue. Aujourd’hui, on l’utilise principalement pour des fleurs fragiles qui ne supportent pas les hautes tempĂ©ratures de la distillation par exemple, le jasmin ou la tubĂ©reuse. L’extraction au CO2 supercritique Ă  la diffĂ©rence de l’extraction au solvant volatil, les matiĂšres premiĂšres sont ici traitĂ©es au gaz carbonique CO2 et Ă  de moins hautes tempĂ©ratures. Contrairement Ă  ce que son petit nom peut laisser penser, cette technique d’extraction se veut donc moins polluante et plus douce pour le vĂ©gĂ©tal ! EmployĂ©e surtout pour les matiĂšres premiĂšres qui ne peuvent pas ĂȘtre traitĂ©es avec les techniques traditionnelles - comme les Ă©pices ou le gingembre par exemple - l’extraction au CO2 permet d’obtenir des extraits de parfums d’une qualitĂ© supĂ©rieure, trĂšs proches de l’odeur naturelle de la matiĂšre premiĂšre tout en Ă©tant Ă©co-responsable. Bref, on lui tire notre chapeau. Techniques d’obtention des matiĂšres premiĂšres de synthĂšse C’est lĂ  que ça se complique. S’il est plutĂŽt simple de parler de mĂ©thodes d’extraction naturelles, pour ce qui est des techniques d’obtention des molĂ©cules de synthĂšse c’est une toute autre affaire - qui risque de vous rappeler vos cours de chimie du lycĂ©e. Chez Bastille, mĂȘme pas peur du jargon scientifique enfilez votre blouse de chimiste, on vous explique tout ça ! La sĂ©lection des odeurs Ă  reproduire L’arrivĂ©e de la synthĂšse au XIXe marque un grand tournant dans le monde de la parfumerie. Elle permet de reproduire des odeurs de la nature Ă  moindre coĂ»t et plus rapidement, d’élargir le champ des possibles, d’offrir plus de crĂ©ativitĂ© aux parfumeurs, de protĂ©ger les animaux... Bref, disons-le la synthĂšse a bousculĂ© l’industrie de la parfumerie - et peut aussi en effrayer certains. Alors, comment obtient-ont ces ingrĂ©dients synthĂ©tiques ? La premiĂšre Ă©tape est de sĂ©lectionner les molĂ©cules odorantes que l’on souhaite recrĂ©er pour composer un parfum. Pour ce faire, plusieurs mĂ©thodes s’offrent aux chimistes Le fractionnement imaginez une odeur naturelle dont vous n’apprĂ©ciez qu’une partie. Par exemple, un magnifique patchouli qui traĂźne un petit cĂŽtĂ© terreux pas toujours agrĂ©able... Le fractionnement est la solution il permet de sĂ©parer les diffĂ©rents constituants d’une essence, en isolant les corps chimiques intĂ©ressants et en retirant ceux considĂ©rĂ©s comme inutiles. Ici, on ne parle pas encore vraiment de molĂ©cules de synthĂšse mais d’isolat il s’agit toujours d’une matiĂšre premiĂšre naturelle, elle a simplement Ă©tĂ© re-façonnĂ©e pour ne conserver que les facettes utiles. La technique du head space dĂ©veloppĂ©e dans les annĂ©es 1970, cette technique vise Ă  reconstituer “in vivo” au sein du vivant toutes les molĂ©cules odorantes d’une matiĂšre premiĂšre - elle nous permet d’obtenir en quelque sorte, sa carte d’identitĂ© olfactive. Ce procĂ©dĂ© donne la possibilitĂ© de reconstituer les odeurs des matiĂšres premiĂšres difficiles Ă  extraire comme les fruits par exemple, ou de faire parler les fleurs dites “muettes” telles le muguet ou le chĂšvrefeuille dont le rendement est trop faible ou le rendu olfactif aprĂšs extraction naturelle est dĂ©cevant. Plus incroyable encore, cette mĂ©thode permet aussi d’analyser et de capturer n’importe quelles odeurs - comme celle de la plage, de la montagne ou du billet de 10€ qui traĂźne dans votre poche... On vous laisse imaginer quelle odeur vous aimeriez capturer ! Comment fait-on pour rĂ©aliser un “head space” ? La matiĂšre premiĂšre est placĂ©e sous une cloche en verre remplie d’un gaz neutre qui se charge en molĂ©cules odorantes. Le gaz recueilli est ensuite analysĂ© Ă  l’aide de techniques. Soit grĂące Ă  la chromatographie, qui permet d’identifier prĂ©cisĂ©ment les molĂ©cules odorantes qui composent l’odeur en question - technologie qui par ailleurs, est couramment utilisĂ©e pour identifier et copier la composition des parfums prĂ©sents sur le marchĂ©. Ou bien grĂące la spectromĂ©trie de masse ou la RMN du carbone 13. On vous Ă©pargne les dĂ©tails techniques, mais quoi qu’il en soit ces techniques permettent d’établir l’identitĂ© olfactive des matiĂšres premiĂšres traitĂ©es. Aujourd’hui, plusieurs sociĂ©tĂ©s de parfumerie ont brevetĂ© des technologies de head spaces, avec chacune leurs petits secrets. Parmi elles, on trouve IFF avec le Living Flower. InventĂ© en 1985, ce procĂ©dĂ© a permis de capturer l'odeur Ă©mise par une rose envoyĂ©e dans l'espace... Original, non ? EmbarquĂ©e en octobre 1998 Ă  bord de la mission spatiale Discovery, la rose appelĂ©e “Overnight Scentsation” a dĂ©veloppĂ© des notes plus florales, bien diffĂ©rentes de celles qu’elle avait sur terre. La reproduction des molĂ©cules Une fois les molĂ©cules identifiĂ©es ou isolĂ©es, les chimistes peuvent alors les reproduire en laboratoire. Pour cela, trois mĂ©thodes Soit on recrĂ©e entiĂšrement les odeurs Ă  partir d’une ou plusieurs rĂ©actions chimiques c’est ce qu’on appelle la synthĂšse totale. Les produits qui en rĂ©sultent sont dits “identique nature”. Autrement dit, ce sont des copies conformes de ce que l’on peut sentir dans la nature... mais reconstituĂ©es en laboratoire. Dans quel but ? Si vous avez tout suivi, les molĂ©cules de synthĂšse sont gĂ©nĂ©ralement créées pour reproduire des odeurs difficiles Ă  extraire de maniĂšre naturelle ou parce qu’elles sont aussi, pour beaucoup d’entre elles, moins chĂšres Ă  produire de façon synthĂ©tique. Soit en synthĂ©tisant des molĂ©cules odorantes isolĂ©es de leur structure naturelle, pour modifier leur odeur. On parle dans ce cas, d’hĂ©mi-synthĂšse. L’enjeu de ce produit est de donner Ă  la molĂ©cule visĂ©e des propriĂ©tĂ©s odorantes qu’elle n’avait pas grĂące Ă  de lĂ©gĂšres modifications synthĂ©tiques. TroisiĂšme possibilitĂ© - et promis on s’arrĂȘte lĂ  en crĂ©ant des odeurs qui n'existent pas dans la nature et que l'on imagine totalement. On pense notamment Ă  la calone, une molĂ©cule nĂ©e dans les annĂ©es 90 qui Ă©voque des senteurs marines et iodĂ©es, ou encore Ă  l’éthyl-maltol qui donne aux parfums cette odeur rĂ©gressive et gourmande de fruits cuits ou de caramel. Fun fact, cette molĂ©cule a d’ailleurs Ă©tĂ© inventĂ©e Ă  l’origine pour l’industrie alimentaire. C’est Mugler avec son parfum Angel qui a, le premier, osĂ© l’utiliser en parfumerie ! Ces odeurs “inventĂ©es” ne sont donc pas extraites d’une plante ni d’un fruit, mais sortent tout droit d’un laboratoire. En gĂ©nĂ©ral, elles sont issues de la pĂ©trochimie - on vous l’accorde, c’est un peu moins glamour que ce que les publicitĂ©s des parfums veulent bien vous montrer. 2. Les mystĂšres de la composition du parfum AprĂšs extraction des ingrĂ©dients naturels et crĂ©ation des molĂ©cules de synthĂšse, place Ă  la magie... c’est-Ă -dire Ă  la composition du parfum ! La personne qui se cache derriĂšre la crĂ©ation de vos fragrances est un parfumeur, que l’on appelle aussi “nez”. Pour composer, le parfumeur dispose d’environ plus de 4000 matiĂšres premiĂšres - dont 90% sont issues de la synthĂšse. Pour ce faire, il assemble en gĂ©nĂ©ral une centaine d’ingrĂ©dients, voire plus pour crĂ©er les parfums qui se trouvent sur vos Ă©tagĂšres. DotĂ©s d'un odorat hors du commun grĂące Ă  un entraĂźnement quotidien sur plusieurs annĂ©es - vous seriez surpris de leur mĂ©moire olfactive ! -, les parfumeurs associent les diffĂ©rentes matiĂšres premiĂšres Ă  la maniĂšre d'un chef d'orchestre. Cette Ă©tape longue et complexe nĂ©cessite une grande minutie. Ils Ă©laborent, testent et crĂ©ent un parfum autour d’un brief donnĂ© par la marque et de leur vision de la pyramide olfactive qu’ils cherchent Ă  atteindre les fameuses notes de tĂȘte, de coeur et de fond. CrĂ©ativitĂ©, curiositĂ©, mĂ©moire, prĂ©cision et patience sont les maĂźtres-mots de ce mĂ©tier ! Chez Bastille, nos parfumeurs ont une grande libertĂ© dans la crĂ©ation de nos parfums. Nous leur transmettons bien sĂ»r des briefs, mais ces derniers restent essentiellement de l’inspiration - un moodboard, des sensations et quelques premiĂšres pistes de matiĂšres, plutĂŽt que des consignes toutes faites. Cela garantit des parfums crĂ©atifs, que vous ne sentirez pas sur tout le monde ! DĂ©couvrez-les par ici 3. Du concentrĂ© au flacon la face cachĂ©e de votre parfum La maturation du concentrĂ© Avant d'ĂȘtre diluĂ© dans l'alcool, le concentrĂ© - qui n’est autre que le mĂ©lange de matiĂšres premiĂšres odorantes créé par le parfumeur - est pesĂ© et passe Ă  l'Ă©tape de maturation. Le concentrĂ© de parfum va reposer quelques semaines dans de grandes cuves afin d'encourager les interactions chimiques et les synergies entre les notes olfactives. Cette Ă©tape donne en d'autres termes, l'occasion aux molĂ©cules odorantes de s'exprimer entre elles afin d'obtenir un concentrĂ© harmonieux. La mise en alcool AprĂšs le repos vient l'Ă©tape de la mise en alcool. Cette Ă©tape est importante car l’alcool permet plusieurs choses L’alcool distille le concentrĂ© il permet d’obtenir ce qu’on appelle le “jus”, ou plus simplement, ce que vous appelez “mon parfum”. Cette Ă©tape sert Ă  dĂ©terminer la nature de la crĂ©ation une eau de Cologne, une eau de toilette, une eau de parfum ou encore un extrait de parfum. En fonction de la part du concentrĂ© dans le jus final, on ne crĂ©e donc pas le mĂȘme produit ! L’alcool est indispensable pour fixer le concentrĂ© et sublimer les odeurs travaillĂ©es au prĂ©alable par le parfumeur particuliĂšrement adaptĂ© pour la parfumerie car trĂšs volatil, il s’évapore assez rapidement pour laisser les molĂ©cules odorantes se dĂ©velopper tranquillement sur votre peau. Enfin, l'alcool est un excellent conservateur c’est en effet grĂące Ă  lui que votre parfum dure aprĂšs ouverture ! NB certes, l’alcool permet de conserver votre parfum prĂ©fĂ©rĂ© mais ce n’est pas une raison pour le laisser traĂźner au bord d’une fenĂȘtre en Ă©tĂ©. Votre parfum est vivant, et si vous voulez en profiter le plus longtemps possible lisez cet article qui explique comment le conserver ! “C’est du gin que vous mettez Ă  l’intĂ©rieur ?” On exagĂšre mais cette question est intĂ©ressante. Bon, vous vous doutez bien que l’alcool prĂ©sent dans votre fragrance n’est pas celui que vous trouvez Ă  la supĂ©rette du coin... En fait, l’alcool utilisĂ© dans la crĂ©ation de vos fragrances est inodore et surtout dĂ©naturĂ© - autrement dit, imbuvable. Dans la parfumerie conventionnelle, les marques utilisent souvent l’éthanol synthĂ©tique pour diluer les concentrĂ©s. Chez Bastille, nous avons fait le choix d’éviter l’éthanol crĂ©e en laboratoire pour privilĂ©gier un alcool d’origine vĂ©gĂ©tale l’alcool de blĂ© bio, doux pour la planĂšte et pour votre peau. La macĂ©ration et le glaçage du jus Une fois le concentrĂ© diluĂ©, le mĂ©lange obtenu doit macĂ©rer plusieurs semaines - gĂ©nĂ©ralement entre 2 et 4 semaines - afin que le mĂ©lange se stabilise et que l’alcool s’imprĂšgne de toutes les odeurs. Lorsque ce rĂ©sultat est atteint, on passe Ă  l’étape suivante le glaçage. Cette Ă©tape consiste Ă  refroidir le jus aux alentours de 0°C pour que les substances les moins solubles par exemple, les ingrĂ©dients naturels comme les rĂ©sines et les baumes qui seraient susceptibles de troubler le parfum se solidifient. Ces Ă©lĂ©ments solides sont par la suite Ă©liminĂ©s par filtration, pour obtenir un jus totalement limpide et pur. Il reste une Ă©tape - optionnelle - avant la mise en flacon celle de la coloration. Certaines maisons font le choix d’utiliser des colorants pour teinter leur jus. Si c’est le cas, cette Ă©tape implique trĂšs souvent l’utilisation de stabilisateurs UV pour Ă©viter que la couleur du jus ne change Ă  cause de la chaleur ou de la lumiĂšre. Chez Bastille, exit les stabilisants ou tout autres filtres anti-UV. Nos jus ne sont jamais colorĂ©s, leur teinte est due aux nuances des ingrĂ©dients naturels qui les composent - comme Un Deux Trois Soleil, notre parfum oriental, qui se pare d’un beau jaune dorĂ© grĂące Ă  sa vanille naturelle. La mise en flacon DerniĂšre ligne droite le remplissage des flacons. AprĂšs avoir passĂ© haut la main toutes ces Ă©tapes, le parfum peut enfin ĂȘtre mis en flacon et conditionnĂ© avant de pouvoir ĂȘtre commercialisĂ© - et atterrir sur vos Ă©tagĂšres ! Chez Bastille, nos parfums sont mis en flacon Ă  Chartres, et nos flacons sont dĂ©corĂ©s dans le Val-de-Marne. PrivilĂ©gier le made in France, c’est notre façon de soutenir l’économie locale et le savoir-faire français, tout en rĂ©duisant notre impact environnemental ! C’est un peu ça, l’esprit frondeur de la maison. Vous l’aurez compris, crĂ©er un parfum n’est pas une mince affaire cela demande beaucoup de savoir-faire, et un certain nombre de ressources. Toutes ces Ă©tapes sont d’ailleurs une partie de la rĂ©ponse Ă  la question que beaucoup d’entre vous se posent “Pourquoi le parfum coĂ»te-t'il si cher ?” Si vous voulez dĂ©couvrir tout ce qui se cache derriĂšre le coĂ»t d’un parfum - et d’un parfum Bastille plus prĂ©cisĂ©ment -, faites un tour sur notre article dĂ©diĂ© ! Bravo ! Vous ĂȘtes dĂ©sormais incollable sur le processus de fabrication d’un parfum et avez de quoi briller Ă  votre prochain dĂźner. On vous laisse nous dire en commentaire s’il vous reste des questions Ă  vos nez, prĂȘts, partez ! - Sources Nez, Les Échos, Grazia, Wikipedia, Une nuit nomade, Le grand livre du parfum - Nez Ă©ditions Photos Inconnus Commentextraire les espĂšces chimiques qui caractĂ©risent une odeur d’une fleur ? Questions : a. Quelles sont les diffĂ©rentes techniques d’extraction envisagĂ©es dans la vidĂ©o ? MacĂ©ration, distillation, Ă©vaporation, filtration, enfleurage. b. Quel est le nom donnĂ© Ă  la technique permettant d’obtenir le mĂ©lange sentant la rose ? Comment produit-on une absolue ? L’absolue est un concentrĂ© naturel de parfum tirĂ© d’une fleur ou d’une autre partie de vĂ©gĂ©tal graine, Ă©corce, bois, racine
. On l’obtient grĂące Ă  une technique spĂ©cifique. Les vĂ©gĂ©taux choisis sont mis Ă  macĂ©rer dans des cuves avec un solvant particulier Ă©thanol, mĂ©thanol, benzĂšne ou dioxyde de carbone. Ils sont "lavĂ©s" plusieurs fois, ce qui permet d’extraire les molĂ©cules odorantes. Ensuite, le solvant, chargĂ© de particules odorantes, est dĂ©cantĂ© et distillĂ©. AprĂšs Ă©vaporation, il donne une concrĂšte c’est le terme utilisĂ© pour les fleurs comme le jasmin, la rose, l’ylang-ylang
 ou bien un rĂ©sinoĂŻde pour les autres vĂ©gĂ©taux. Il s’agit d’une sorte de pĂąte Ă©paisse. AprĂšs plusieurs lavages et filtrages, on obtient enfin l’absolue, sorte de liquide Ă©pais, visqueux mais surtout trĂšs concentrĂ© en parfum, car trĂšs concentrĂ© en vĂ©gĂ©tal. Par exemple, pour obtenir un kilo d’absolue de jasmin, il faut environ 750 kg de fleurs fraiches de jasmin. Pour l’absolue de rose, les quantitĂ©s sont sensiblement les mĂȘmes. La grande diffĂ©rence entre les absolues et les huiles essentielles rĂ©side dans le procĂ©dĂ© d’extraction. Alors que la technique de fabrication de l’absolue nĂ©cessite le recours Ă  des solvants, la mĂ©thode d’extraction de l’huile essentielle repose, elle, sur la distillation. À quoi servent les absolues ? Les absolues sont des produits largement utilisĂ©s dans l’industrie cosmĂ©tique. En raison de la prĂ©sence de rĂ©sidus de solvants, elles ne peuvent pas ĂȘtre utilisĂ©es en aromathĂ©rapie, contrairement aux huiles essentielles. Aujourd’hui, les absolues sont rarement vendues pures. La plupart du temps, elles sont diluĂ©es dans de l’alcool pour permettre la fabrication de parfums, d’eaux de parfum et d’eaux de toilette. À titre d’information, un litre d’absolue permet de fabriquer environ 3 000 litres de parfum. D’oĂč leur prix trĂšs Ă©levĂ© ! Les absolues peuvent ĂȘtre diluĂ©es de l’huile vĂ©gĂ©tale, pour la fabrication de soins cosmĂ©tiques. En parfumerie, les absolues sont gĂ©nĂ©ralement utilisĂ©es en notes de fond ce sont les notes les plus diffuses et les plus tenaces, celles qui peuvent persister sur la peau pendant plusieurs heures. L’une des absolues les plus prĂ©cieuses est l’absolue de jasmin, trĂšs utilisĂ©e en parfumerie dans la crĂ©ation de nombreux parfums. Lenfleurage Ă  froid est un procĂ©dĂ© trĂšs ancien et quasiment disparu aujourd’hui. On peut encore le trouver pour traiter des fleurs trĂšs dĂ©licates comme le jasmin, la rose ou la fleur d’oranger, mais elle est devenue trĂšs rare. Cette technique est assez fastidieuse (et pas du tout du TOUT vegan!).Le principe consiste en effet Ă  dĂ©poser les pĂ©tales sur une plaque enduite de

1er temps ‱ PrĂ©sentation d'une question ⏱ 5 minLes titres en couleur mettent en Ă©vidence la structure de cette Au temps de la Rome antique, les parfumeurs extrayaient des substances odorantes en faisant macĂ©rer des vĂ©gĂ©taux dans l'eau ou dans des huiles vĂ©gĂ©tales. En vingt siĂšcles, l'essor de la chimie a permis de comprendre ces procĂ©dĂ©s empiriques d'extraction, de les optimiser et de les complĂ©ter par d'autres mĂ©thodes. [PrĂ©sentation du sujet] Aujourd'hui, les questions environnementales sont cruciales et les techniques de production des composĂ©s odorants ont Ă©voluĂ© pour intĂ©grer les principes de la chimie verte. [Annonce du plan] J'expliquerai les principes physico-chimiques sur lesquels reposent les techniques d'extraction des composĂ©s odorants naturels, puis je prĂ©senterai quelques exemples d'Ă©volution Ă©coresponsable de ces techniques. Le secret de fabricationLes procĂ©dĂ©s utilisĂ©s par l'industrie de la parfumerie sont multiples ; le plan choisi permet de limiter les aspects descriptifs et de se centrer sur les explications scientifiques tout en mettant l'accent sur les questions Les principes des techniques d'extractionLes huiles essentielles et les absolues sont les matiĂšres premiĂšres des parfumeurs, avec lesquelles ils composent les parfums. Comme les huiles essentielles, les absolues sont des extraits vĂ©gĂ©taux trĂšs concentrĂ©s issus de fleurs, de graines, de bois, ou encore de racines. C'est le mode d'extraction qui constitue la principale diffĂ©rence entre absolues et huiles le cas des huiles essentielles, comme celles de romarin ou de lavande, deux propriĂ©tĂ©s – volatilitĂ© et lipophilie – permettent d'extraire les composĂ©s odorants en pratiquant une hydrodistillation ou un entraĂźnement Ă  la absolues, comme celle de jasmin, sont obtenues par une extraction Ă  l'aide d'un solvant apolaire puisque les molĂ©cules odorantes sont lipophiles. Le solvant typiquement utilisĂ© est l'hexane.[Transition] Les techniques d'extraction de l'industrie de la parfumerie reposent certes sur des mĂ©thodes trĂšs anciennes mais, grĂące aux recherches, des amĂ©liorations sont rĂ©guliĂšrement apportĂ©es pour les De nouveaux procĂ©dĂ©s d'extraction Ă©coresponsablesconseilIndiquez au jury que les 12 principes de la chimie verte figurent sur votre support de prendre en compte les principes de la chimie verte, de nouveaux processus d'extraction sont dĂ©veloppĂ©s. En voici quatre rĂ©duire la consommation Ă©nergĂ©tique et l'Ă©mission de CO2 lors d'une hydrodistillation, le chauffage traditionnel peut ĂȘtre remplacĂ© par le chauffage par micro-ondes principe 6 de la chimie verte.Pour proscrire les solvants dĂ©rivĂ©s du pĂ©trole, l'usage du dioxyde de carbone supercritique se gĂ©nĂ©ralise. Il a le mĂȘme pouvoir d'extraction que les solvants apolaires sans ĂȘtre polluant principe 5 de la chimie verte.Pour amĂ©liorer le rendement d'une extraction par solvant, on l'associe Ă  l'action d'ultrasons qui cassent les membranes lipidiques des vĂ©gĂ©taux et permettent au solvant de dissoudre plus rapidement le composĂ© odorant d'intĂ©rĂȘt principe 2 de la chimie verte.conseilLe vocabulaire scientifique utilisĂ© doit ĂȘtre prĂ©cis et bien maĂźtrisĂ© puisqu'il peut donner lieu Ă  des questions de la part du Ă©liminer certains composĂ©s toxiques ou indĂ©sirables tel l'eugĂ©nol dans l'huile essentielle de rose et amĂ©liorer ainsi la qualitĂ© olfactive d'une huile essentielle, une nouvelle technique Ă©coresponsable est en cours de dĂ©veloppement la biocatalyse principe 9 de la chimie verte.Conclusion[Bilan] GrĂące aux progrĂšs des sciences chimiques et notamment l'interprĂ©tation des propriĂ©tĂ©s macroscopiques Ă  l'aide des modĂšles microscopiques, les principes sur lesquels reposent les procĂ©dĂ©s trĂšs anciens d'extraction des composĂ©s odorants sont bien compris. Les questions liĂ©es Ă  la santĂ© des personnes et Ă  la protection de l'environnement sont aujourd'hui centrales et amĂšnent les chimistes de la parfumerie Ă  innover pour respecter les principes de la chimie verte.[Ouverture] Ces contraintes rĂ©glementaires, qui peuvent ĂȘtre perçues comme des obstacles au dĂ©veloppement Ă©conomique, constituent en rĂ©alitĂ© de remarquables dĂ©fis que les chercheurses et les ingĂ©nieures savent trĂšs souvent temps ‱ Échange avec le jury ⏱ 10 minVoici quelques-unes des questions que le jury pourrait poser en lien avec votre prĂ©sentation, ainsi que des pistes de rĂ©ponses. N'oubliez pas qu'on peut vous interroger sur d'autres thĂšmes du qu'un composĂ© volatil et comment les odeurs se diffusent-elles ?Les composĂ©s odorants sont volatils car ils peuvent facilement passer Ă  l'Ă©tat gazeux leur tempĂ©rature d'Ă©bullition est relativement faible. Leurs molĂ©cules peuvent donc se diffuser dans l'air ambiant sous l'effet de l'agitation thermique et des courants de avez dit que les solvants d'extraction sont apolaires puisque les molĂ©cules odorantes sont lipophiles. Pouvez-vous nous l'expliquer en prenant un exemple ?Sur le document que je vous ai remis, j'ai Ă©crit la formule topologique de deux composĂ©s odorants l'hexanal et le lavandulol. On constate que ces molĂ©cules comportent une longue chaĂźne carbonĂ©e, linĂ©aire pour la premiĂšre et ramifiĂ©e pour la seconde. Sachant que les Ă©lĂ©ments carbone et hydrogĂšne ont des Ă©lectronĂ©gativitĂ©s trĂšs proches, ces chaĂźnes carbonĂ©es sont donc apolaires, c'est-Ă -dire qu'elles ne portent pas de charges Ă©lectriques. Pour extraire ces composĂ©s odorants, il faudra alors un solvant apolaire, comme l' Ă©tant dit, les molĂ©cules d'hexane et de lavandulol comportent tout de mĂȘme une partie polaire puisqu'il y a prĂ©sence d'un groupe carbonyle dans la premiĂšre et hydroxyle dans la seconde. C'est pour cela que ces composĂ©s ne sont pas totalement insolubles dans l'eau, qui est un solvant dĂ©finir la biocatalyse ?Une catalyse est un procĂ©dĂ© utilisant une substance chimique, appelĂ©e catalyseur, pour accĂ©lĂ©rer une transformation chimique. Ce catalyseur intervient dans le processus rĂ©actionnel mais il n'est pas consommĂ©. On parle de biocatalyse lorsque le catalyseur est d'origine biologique. La catalyse enzymatique en est un exemple. La biocatalyse permet en particulier de respecter le principe 9 de la chimie verte prĂ©fĂ©rer les procĂ©dĂ©s catalytiques aux procĂ©dĂ©s classiques ».3e temps ‱ Échange sur le projet d'orientation ⏱ 5 minComment avez-vous choisi le sujet de votre exposĂ© ? Celui-ci est-il en lien avec votre projet d'orientation ?J'ai toujours aimĂ© la chimie, les SVT et la pratique expĂ©rimentale dans ces deux disciplines. J'ai l'intention de devenir ingĂ©nieure chimiste soit en intĂ©grant une CPGE, soit en passant par l'universitĂ©. Je suis aussi trĂšs consciente de l'image nĂ©gative de la chimie dans notre sociĂ©tĂ©. J'ai donc voulu comprendre comment les questions de dĂ©veloppement durable sont prises en compte dans ces techniques de la parfumerie, qui touchent aussi Ă  des questions de biologie vĂ©gĂ©tale.

Techniquesd’extraction. 8 mars 2019 Non classĂ©. Lorsque la composition est dĂ©terminĂ©e, la fabrication peut ĂȘtre lancĂ©e, pour cela, le parfumeur utilise les flacons d’huile essentielle, de concrĂštes ou d’absolus qu’il a sur sa table de travail. Mais les liquides dans ces fioles ont une origine naturelle ou synthĂ©tique, comme nous De nombreuses fleurs d'orchidĂ©es ont des parfums ou devraient-ils ĂȘtre des odeurs»! Qui vont du paradis au dĂ©sagrĂ©able. Les parfums floraux de certaines orchidĂ©es peuvent parfois ĂȘtre si faibles qu'ils ne sont dĂ©tectables que dans une trĂšs petite plage, tandis que certains parfums d'orchidĂ©es peuvent ĂȘtre fondus dans une large zone. Ces parfums sont Ă©galement utilisĂ©s Ă  des fins d'aromathĂ©rapie. Ils apaisent nos sens et rendent nos maisons ainsi que les articles de toilette paradisiaques. Il n'y a qu'un seul parfum d'orchidĂ©e vendu dans le commerce, c'est la vanille. Extraire le parfum des fleurs n'est pas difficile, bien que cela puisse prendre du temps. Vous pouvez aussi le faire chez vous. Il existe de nombreuses façons d'extraire le parfum. Je dĂ©crirai deux mĂ©thodes par lesquelles nous pouvons supprimer les parfums. Une mĂ©thode utilise de l'eau et l'autre utilise du pĂ©trole comme base. Les deux mĂ©thodes sont assez simples. La mĂ©thode Ă  l'huile que j'ai apprise du filet, alors que la mĂ©thode Ă  l'eau Ă©tait connue de moi avant mĂȘme que je cultive des orchidĂ©es. J'ai utilisĂ© la mĂ©thode Ă  l'eau plus souvent pour faire Gulab Jal ou l'eau de rose des pĂ©tales de rose. MĂ©thode 1 MatĂ©riel requis ‱ Eau distillĂ©e vous pouvez Ă©galement utiliser de l'eau du robinet ‱ RĂ©cipient en verre ‱ Fleurs fraĂźches ‱ Flacons de stockage ou vaporisateurs MĂ©thode Remplissez le rĂ©cipient en verre d'eau, la quantitĂ© d'eau Ă  prendre dĂ©pend du nombre de fleurs que vous souhaitez utiliser pour l'extraction. Retirez les fleurs fraĂźches de la plante. SĂ©parez les pĂ©tales. Ajoutez-les au rĂ©servoir d'eau. Gardez ce rĂ©cipient en plein soleil pendant environ une journĂ©e, puis jetez les pĂ©tales. RĂ©pĂ©tez la procĂ©dure en utilisant la mĂȘme eau mais avec de nouveaux pĂ©tales. Continuez Ă  rĂ©pĂ©ter la procĂ©dure jusqu'Ă  ce que la concentration souhaitĂ©e de parfum soit obtenue. Vous pouvez Ă©galement faire bouillir les pĂ©tales dans l'eau. J'ai essayĂ© la mĂ©thode d'Ă©bullition avec des roses, mais pas avec des orchidĂ©es. Vous pouvez lui donner un coup de feu, mais gardez le rĂ©cipient bouillant couvert, pour conserver le parfum. MĂ©thode 2 MatĂ©riel dont vous aurez besoin ‱ Fleurs fraĂźches ‱ Sacs de nourriture ‱ Huile de support ‱ RĂ©cipients en verre MĂ©thode RĂ©cupĂ©rez les pĂ©tales des fleurs fraĂźches et Ă©crasez-les lĂ©gĂšrement dans un sac de nourriture. Vous avez besoin d'une huile qui n'a pas de parfum propre. Ajouter les pĂ©tales Ă©crasĂ©s Ă  l'huile et garder au soleil pendant une journĂ©e. Jeter ces pĂ©tales et ajouter des pĂ©tales frais Ă  la mĂȘme huile. RĂ©pĂ©tez le processus jusqu'Ă  ce que le parfum dans l'huile ait atteint le niveau souhaitĂ©. Remarque Les parfums sont plus forts au niveau des boutons floraux presque ouverts. Les fleurs ont plus de parfum tĂŽt le matin, car la chaleur du soleil affecte nĂ©gativement la quantitĂ© d'huiles parfumĂ©es dans les fleurs. Remarque Utilisez des rĂ©cipients en verre, car ils ne rĂ©agissent pas avec la plupart des choses, afin que votre parfum soit sĂ»r. Les rĂ©cipients en plastique peuvent changer le contenu ainsi que la qualitĂ© du parfum; d'autant plus s'il est conservĂ© dans un endroit exposĂ© au soleil. Vous pouvez utiliser le parfum extrait de diffĂ©rentes maniĂšres, laissez simplement libre cours Ă  votre imagination -Fabrication de l'huile essentielle de lavande/ partie 1 AoĂ»t 2022
Cest pourquoi en dĂ©finitive la rĂ©cupĂ©ration de l’arĂŽme des fruits, qui constitue une industrie nou- velle, ne vise que les arĂŽmes volatils, entraĂźnables par une simple distillation. Comment extraire les parfums de la plante? Les parfums de la plante (huiles parfumĂ©es ou huiles essentielles) sont entraĂźnĂ©s par de la vapeur d’eau
L’homme utilise le parfum, soit pour masquer son odeur, soit pour l’accentuer. Pour produire cet effet, le parfum imite les odeurs que l’on retrouve dans la nature. La crĂ©ation d’un parfum nĂ©cessite l’utilisation de matiĂšres premiĂšres tirĂ©es de la nature plantes, fleurs, racines, Ă©pices, etc., mais aussi des produits chimiques. Un classique le patchouly Si, aujourd’hui, le patchouly est fortement associĂ© aux hippies, puisque trĂšs prisĂ© dans les annĂ©es 60, il reste un ingrĂ©dient incontournable dans l’élaboration des parfums les plus cĂ©lĂšbres. Son utilisation date de l’ùre des pharaons et il Ă©tait considĂ©rĂ© comme un produit rare Ă  l’époque du troc. Le patchouly est originaire de l’Asie du Sud-Est, notamment l’Inde, la Chine et les pays subtropiques d’AmĂ©rique Latine. Il s’agit d’un arbuste exotique dont les feuilles sĂ©chĂ©es produisent une huile. L’odeur que vous sentez sur le parfum Patchouly sur ce lien est souvent associĂ©e Ă  la terre humide et aux arbres. PlutĂŽt fort, il se mĂ©lange trĂšs bien avec d’autres ingrĂ©dients myrrhe, bois de santal, bergamote et complĂ©mente d’autres vanille, bois de rose, citron, etc.. La subtile douceur dans le jasmin Le jasmin est l’un des ingrĂ©dients les plus utilisĂ©s dans l’industrie du parfum. S’il trouve son origine en Asie du Sud-Est, le jasmin est aujourd’hui rĂ©pandu en Europe comme en Asie, ainsi que dans les pays tropicaux et subtropicaux comme l’Australie ou l’OcĂ©anie. Cette prĂ©sence dans presque tous les continents fait que le jasmin est utilisĂ© pour de nombreuses choses parfum, mĂ©decine, aphrodisiaque, cuisine, etc. Le jasmin est une petite fleur blanche dĂ©licate qui dĂ©gage Ă  la fois un parfum doux et puissant. Cette puissance fait qu’il est souvent utilisĂ© comme note de cƓur d’un parfum. La plupart des parfums classiques est nĂ© de l’association de la rose avec le jasmin. Le jasmin est Ă©galement utilisĂ© comme bouquet dans la pĂątisserie ou encore dans la confection des bougies parfumĂ©es. Le lys le parfum de l’amour Le lys est le parfum des amoureux. C’est une fleur utilisĂ©e pour l’extraction du parfum depuis l’Egypte ancienne et la GrĂšce antique. Si toutes les fleurs de lys ne dĂ©gagent pas le mĂȘme parfum, le lys blanc , le lys de Casablanca et le lys Stargazer sont des incontournables des professionnels du parfum. Il existe diffĂ©rentes fleurs de Lys et Ă  chaque fleur correspond un parfum spĂ©cifique. TrĂšs populaires dans les foyers, ces fleurs sont non seulement agrĂ©ables aux yeux, mais dĂ©gagent en plus un parfum qui peut rester dans l’air pendant plusieurs jours. Le Lys peut dĂ©gager un parfum Ă  la fois doux et puissant. C’est la raison pour laquelle il reprĂ©sentait d’un cĂŽtĂ© la beautĂ© divine et d’un autre la puissance divine. Extraitde parfum d'ambiance - Fleur de TiarĂ© - 15ml ; Extraits de parfum d'ambiance et huiles parfumĂ©es ; Nous avons une surprise pour vous . Retrouvez ici tous les codes promo personnalisĂ©s dont vous pouvez bĂ©nĂ©ficier en ce moment. Voir les conditions. Produits frĂ©quemment achetĂ©s ensemble + + Prix total: Pour voir notre prix, ajoutez ces articles Ă  votre Un nouveau livre de souvenirs des grassoises et des grassois vient d’ĂȘtre publiĂ©. Il s’agit de TĂ©moignages Tome2 de Grasse-vintage. Tout comme pour le tome 1, il s’agit d’histoires vraies, d’histoires de vies ou d’anecdotes vĂ©cues que les auteurs ont souhaitĂ© partager pour que notre bon vieux temps ne s’efface pas. Ce livre est notre histoire. Peut-ĂȘtre l’avez-vous achetĂ© et j’espĂšre que vous avez eu du plaisir Ă  sa lecture. Si par contre vous ne vous l’ĂȘtes pas encore procurĂ©, je vous informe qu’il est disponible Ă  la librairie Arts et Livres au Plan de Grasse ou bien chez Tac-Motifs Ă  la rue Marcel Journet Ă  Grasse ou encore au Petit Kiosque de la place de la Foux Ă  Grasse, Ă  Librairie Expression ChĂąteauneuf, Azur SecrĂ©tariat Ă  Peymeinade et Ă  la Librairie-Presse Ă  Cabris. Il est aussi possible de vous l’expĂ©dier. Ce tome 2 est un vrai rĂ©gal et peut faire un merveilleux cadeau de NoĂ«l pour toute une gĂ©nĂ©ration. Cordialement
 AndrĂ© Raspati DE LA CUEILLETTE DES FLEURS AUX PRODUITS DE SYNTHESE... °°° “L’odeur est l’intelligence des fleurs.” Henry de Montherlant Documents Corinne Julien-Bottoni °°° PLAN DE CETTE ETUDE °°° GENERALITES LES FLEURS DE GRASSE EN DIFFICULTE PREMIERE PARTIE LE RAMASSAGE DES FLEURS et la prĂ©sentation des principales matiĂšres premiĂšre naturelles utilisĂ©es en parfumerie DEUXIEME PARTIE​​​​​​ L'HISTOIRE DU TRAITEMENT DES FLEURS 1 - L'enfleurage 2 - Le traitement des pommades parfumĂ©es 3 - La distillation par entrainement Ă  la vapeur d'eau 4 - La suite de l'histoire du traitement des fleurs La belle Ă©poque Le jasmin, la rose, la tubĂ©reuse, le mimosa, les feuilles et les fleurs de violette, la fleur d'oranger et du bigaradier, le genet, le narcisse... Nous sommes bien au Pays de Grasse, la capitale mondiale historique des matiĂšres premiĂšres naturelles pour l'industrie de la parfumerie ou plutĂŽt, nous "Ă©tions" Ă  Grasse... Grasse et le grand Pays de Grasse ont eu la chance de disposer de diffĂ©rents microclimats spĂ©cifiques qui ont Ă©tĂ© particuliĂšrement propices Ă  la culture de fleurs Ă  parfums. Historiquement, cela explique l'implantation des usines Ă  parfums Ă  Grasse et tout autour de Grasse depuis la fin du XIXe siĂšcle. Et les trĂšs nombreuses matiĂšres vĂ©gĂ©tales parfumantes comme les lavandes, lavandins, lichens, mousses qui Ă©taient ramassĂ©es hors du Pays de Grasse Ă©taient transportĂ©es pour leur traitement chez les "parfumeurs" grassois. La famille Giovinazzo Ă  la cueillette du jasmin au Mas de l'Olivine Les produits naturels de Grasse en perte de vitesse HĂ©las, Ă  la fin du XXe siĂšcle, Grasse n'exploite plus que quelques maigres champs de jasmin et de roses de Mai malgrĂ© quelques renouveaux de cultures encouragĂ©s par certains grands parfumeurs mondiaux Dior, Vuitton, Chanel... qui ont relancĂ© les produits naturels fabriquĂ©s Ă  Grasse, un signe de grande qualitĂ©. Grasse a perdu peu Ă  peu le monopole mondial des matiĂšres premiĂšres pour l'industrie de la parfumerie. En tout premier lieu, les rĂ©coltes florales "grassoise" ont souffert de la concurrence des autres lieux de rĂ©colte de fleurs et de plantes Roses Turques et Bulgares, agrumes d'Afrique du Nord par exemple. Et ensuite, de la rĂ©colte des fleurs et de plantes Ă  la production de la matiĂšre odorante il n'y avait qu'un pas largement franchi dans le monde entier. Ensuite, la mondialisation a entraĂźnĂ© une dĂ©claration de guerre aux produits de Grasse devenus trop chers et pas toujours indispensables pour certaines applications comme les produits "industriels", tels que les lessives, la savonnerie, les produits d'entretien... La porte aux produits de synthĂšse et aux produit d'origine "bon marchĂ©" Ă©tait ainsi grandement ouverte. Un futur assurĂ© La ville de Grasse a donc longtemps vĂ©cu au rythme de "la fleur" qui se ramassait tout au long de l'annĂ©e en fonction des saisons puis se transformait aussitĂŽt en matiĂšres premiĂšres pour la parfumerie dans des usines qui grouillaient de monde. Mais cela n'est plus d'actualitĂ©. Certaines "parfumeries" de grand renom comme Chiris, une des plus anciennes, une des plus performantes et la plus grande de l'histoire de Grasse, ont totalement ou partiellement disparues, emportĂ©es par le tourbillon des cessions Ă  de grands groupes nationaux ou internationaux ou par la "valse" des collaborateurs avides ou encore par la compĂ©tence limitĂ©e de certains "hĂ©ritiers" qui n'ont pas rĂ©ussi Ă  maintenir leur entreprise Ă  un niveau devenu trĂšs exigeant. MalgrĂ© cela, la gamme des produits de Grasse dominĂ©e dans le temps principalement par les matiĂšres premiĂšres a heureusement Ă©voluĂ©e. La fabrication de compositions de produits de synthĂšse pour tous produits parfumĂ©s ou d'arĂŽmes pour tous produits alimentaires occupe maintenant une part importante dans l'activitĂ© des "parfumeurs" de Grasse. Cette nouvelle orientation et une activitĂ© de plus en plus tournĂ©e vers l'exportation a ainsi permis Ă  certaines trĂšs anciennes usines d'ĂȘtre toujours en activitĂ© au dĂ©but du XXIe siĂšcle. D'autre part de nouvelles sociĂ©tĂ©s presque toujours dĂ©rivĂ©es des vieilles entreprises ont Ă©tĂ© crĂ©es et connaissent un certain succĂšs. De ce florilĂšge historique, Grasse peut se vanter de s'en sortir plutĂŽt bien et mĂȘme, de rĂ©sister au temps. Ce secteur en effet, ne connait pas les crises que le monde traverse rĂ©guliĂšrement. L'activitĂ© est toujours en progression avec souvent des croissances Ă  deux chiffres. L'avenir lui semble prĂ©servĂ©. On ne peut que se rĂ©jouir qu'au XXIe siĂšcle de nombreux acteurs, producteurs des fleurs Ă  parfum et parfumeurs ont apportĂ© un soutien fort Ă  la dĂ©fense et au renouveau des productions du terroir grassois. Les champs de jasmin Ă  Saint-Antoine Perdigon emplacement actuel de la clinique vĂ©tĂ©rinaire -Document Evelyne Melica -000- Ce blog a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par Avec mes plus vifs remerciements aux diffĂ©rentes personnes qui m'ont aidĂ© Ă  rĂ©aliser ce blog "Grasse-Vintage" et tout particuliĂšrement La RĂ©gion PACA qui m'a aimablement autorisĂ© Ă  utiliser les textes et les photos publiĂ©s dans l'inventaire gĂ©nĂ©ral du Patrimoine Culturel Le centre de Documentation iconographique, documentaire et historique produite par les services patrimoniaux de la DRAC PACA et rĂ©alisĂ©e par Gabriel BENALLOUL - La Maison du Patrimoine de la Ville de Grasse dont la responsable Laurence ARGUEYROLLES m’a permis d’accĂ©der Ă  de trĂšs nombreuses informations - Les Archives Communales de la Ville de Grasse qui m'ont aidĂ© dans mes recherches et permis d'accĂ©der Ă  de trĂšs nombreuses informations - Corinne JULIEN-BOTTONI qui m'a aimablement autorisĂ© Ă  publier ses articles de l'histoire de Grasse qui paraissent rĂ©guliĂšrement dans Nice-Matin Robert VERLAQUE, professeur, historien, auteur d'ouvrages sur Grasse Grasse du Moyen-Age Ă  la Belle-Epoque, Grasse au XX Ăšme siĂšcle, PrĂ©sident du Cercle Culturel de Grasse qui m'a transmis de nombreux documents Alain SABATIER, photographe qui m'a autorisĂ© Ă  utiliser ses clichĂ©s pour illustrer mes blogs Toutes les personnes qui m'ont prĂȘtĂ© leur collection de cartes postales, de photos ou de documents. Toutes les personnes qui publient ou qui ont publiĂ© sur les rĂ©seaux sociaux des documents ayant un lien avec mon blog °°°°° Bibliographie "Contribution Ă  la connaissance de la ville de Grasse" de Joseph FARNARIER "Le Pays de Grasse" de HervĂ© de FONTMICHEL "Grasse, Portrait d'une ville provençale" d'Alain SABATIER et Lucien AUNE "Grasse, dans les bouleversements du XXe siĂšcle" de Robert VERLAQUE °°°°° Si un document qui figure dans ce blog n'est pas libre de droit merci de me le signaler L'orgue du parfumeur °°° Document Jean Napoli Documents Jean Napoli °°° LES FLEURS DE GRASSE EN DIFFICULTE °°° DÉJÀ EN 1981 GRASSE - LES RÉCOLTES DE FLEURS EN GRAND DANGER °°° Pour voir la totalitĂ© de l'article °°° CELLES ET CEUX QUI DEFENDENT LA FLEUR DE GRASSE °°° 1 L'ASSOCIATION "LES FLEURS D'EXCEPTION DU PAYS DE GRASSE °°° Une association qui lutte contre l'abandon des cultures florales pour la parfumerie Ă  Grasse et qui dĂ©fend la qualitĂ© exceptionnelle des fleurs du terroir de Grasse pour en assure le renouveau °°° Extrait de leur site TERRE D’EXCEPTION La situation gĂ©ographique si particuliĂšre de nos terres, entre mer et montagne, baignĂ©es par le soleil mĂ©diterranĂ©en, et accueillant le Parc RĂ©gional Naturel des PrĂ©alpes d'Azur donne Ă  toutes nos fleurs des qualitĂ©s olfactives exceptionnelles et une biodiversitĂ© d’une trĂšs grande richesse propice Ă  l’accueil de programme de Recherche et DĂ©veloppement pour l’industrie cosmĂ©tique et l’aromathĂ©rapie. En bord de mer, vous trouverez nos fleurs d’oranger, et le mimosa A 300m d’altitude poussent la centifolia, le jasmin, la tubĂ©reuse et le lys. A 500m d’altitude se trouve la violette et l’iris. Au delĂ , il y a la lavande sauvage, le narcisse, le genĂȘt et les plantes aromatiques et mĂ©dicinales. Chacune de nos fleurs d'exception se dĂ©veloppe sur une bande de terrain qualifiĂ©e de zone extrĂȘme », au delĂ  de laquelle elles ne pourraient plus fleurir. GrĂące Ă  notre terroir argilo-calcaire, si dur Ă  travailler, et au micro-climat grassois, fait d’hivers doux et d’étĂ©s chauds et humides, ces fleurs donnent le meilleur d’elles-mĂȘmes des qualitĂ©s olfactives exceptionnelles et uniques au monde. Aujourd’hui, nous cultivons environ 40 hectares de plantes Ă  parfums. Photos Christine Contesso Raineri - La Fontaine du Brusquet L’ASSOCIATION Organisation agricole du territoire pour la Plante Ă  Parfum depuis 2006, Les Fleurs d’Exception du Pays de Grasse » est une association loi 1901. Ses rĂ©flexions, projets et travaux concernent toute la filiĂšre et au delĂ  tout le territoire. Elle oeuvre Ă©galement pour l’installation de producteurs de PPAM sur le pays de Grasse en agriculture biologique. Ses missions statutaires sont de Promouvoir et valoriser les productions florales et vĂ©gĂ©tales du Pays de Grasse. Faire rayonner une filiĂšre d’excellence territoriale de Plantes Ă  Parfums Aromatiques et MĂ©dicinales PPAM du Pays de Grasse Participer Ă  la mission d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral de prĂ©servation et de mise en valeur du terroir, des paysages, des traditions locales et des savoir-faire qui ont fait du Pays de Grasse un berceau de culture des plantes Ă  parfum; assurer la mission d’Organisme de DĂ©fense et de Gestion pour les Indications GĂ©ographiques. Promouvoir et valoriser la culture biologique des productions florales et vĂ©gĂ©tales du Pays de Grasse Encourager et faciliter l’installation de nouveaux agriculteurs dans des productions florales emblĂ©matiques. DĂ©velopper en coopĂ©ration avec les collectivitĂ©s territoriales l’agro-tourisme. Sont membres du Conseil d’administration Armelle Janody, PrĂ©sidente Carole Biancalana, Vice PrĂ©sidente et membre fondateur Barbara Thaneron, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©rale Anne Caluzio, administratrice GeneviĂšve Juge, TrĂ©soriĂšre, coordinatrice et membre fondateur Catherine Peyreaud , administratrice et membre fondateur Maurin Pisani, administrateur Monique RĂ©my, administratrice et membre fondateur 2 - LES PARFUMEURS DIOR, LVMH, CHANEL... en cours de construction... 3 - GRASSE ET L'UNESCO... en cours de construction... PREMIERE PARTIE LE RAMASSAGE DES FLEURS °°° La cueillette du jasmin °°° La cueillette du jasmin chez Joseph Mul en 2006 - Photo internet La cueillette du jasmin, tĂŽt les matins d'Ă©tĂ© quand il fait un peu frais... Cette fleur qui embaumait dans le temps les campagnes grassoises, doit ĂȘtre traitĂ©e dans la journĂ©e du ramassage pour conserver son puissant et extraordinaire pouvoir parfumant. Le Bar-sur-Loup - La cueillette du jasmin en 1942 - Collection Robert Raspati Document JoĂ«lle Fiorucci Riquelme - Une photo prise lors de la cueillette du Jasmin juste aprĂšs-guerre. A droite, AngĂšle FIORUCCI Collection privĂ©e La cueillette du jasmin proposĂ©s par Jean Napoli °°° 1934 Ă  Saint Basile 1957 - Cueillette du jasmin 1957 - Cueillette du jasmin 1957 - Cueillette du jasmin 1960 - Cueillette du jasmin Les fleurs de jasmin sont livrĂ©es chez Charabot pour leur traitement vers 1930 - Document Jean Napoli Collection privĂ©e Jean Napoli °°° Des objets insolites et assez exceptionnels le service de tasses de la "cueillette du jasmin" Collection Annie Rami La cueillette des Roses Centifolia au mois de Mai °°° Collection ROBERTET L'atelier de distillation des Etablissements Robertet - Photos publiĂ©es sur internet °°° Collection privĂ©e La cueillette des roses proposĂ©s par Jean Napoli °°° La cueillette sur les Orangers et les Bigaradiers oranges amĂšres °°° les fleurs, les rameaux et les feuilles sont utilisĂ©s en parfumerie. A cette Ă©poque Ă©galement, les fruits Ă©taient pelĂ©s et les rubans d'Ă©corces obtenus Ă©taient sĂ©chĂ©s. Ils Ă©taient utilisĂ©s pour l'aromatisation de certains apĂ©ritifs. °°° Cueillette de la fleur d'oranger Ă  Bar sur Loup quartier des Fontettes Collection privĂ©e Robert Raspati​​​​​​ °°° Documents Robert Raspati - Photos 1942 La cueillette des violettes fleurs et feuilles °°° La cueillette des tubĂ©reuses °°° La cueillette des tubĂ©reuses °°° Documents privĂ©s Monsieur Constant VIALE LES TUBEREUSES DE GRASSE ONT L'HONNEUR DE VERSAILLES °°° Un document tout Ă  fait exceptionnel sur les fleurs de Grasse, document que nous devons Ă  Monsieur Constant VIALE un des plus illustres cultivateurs des plantes Ă  parfum sur les collines de Plascassier. °°° Il s'agit d'une lettre de remerciements Ă  Monsieur Viale qui a aidĂ© le chĂąteau de Versailles Ă  reconstituer des massifs de tubĂ©reuses dans les jardins pour y prĂ©parer une commĂ©moration des parcs de Versailles en 1613. Monsieur Viale Ă©voque l'arrivĂ©e d'un camion un peu trop important venu chercher quelques 1500 bulbes-tiges de tubĂ©reuses...dans sa propriĂ©tĂ©.. Grasse, Versailles et Louis XIV ... un grand moment d'histoire. °°° Quelques autres rĂ©coltes °°° La cueillette des jonquilles Cueillette des oeillets Cueillette des fleurs de cassie mimosa Ă©pineux au chĂąteau de Guillandonne dans le Var - Document Internet Document Corinne Jullien-Bottoni Le ramassage des fleurs °°° En 1952 au quartier Saint-Matthieu, un courtier en parfumerie collecte les fleurs de jasmin du jour pour les emmener au traitement dans une usine. °°° Le ramassage des fleurs de lavande °°° Document Jean Napoli Document Corine Julien-Bottoni LES PRINCIPALES MATIÈRES PREMIÈRES UTILISÉES EN PARFUMERIE "Pour crĂ©er des parfums, on utilise une grande diversitĂ© de produits aux origines variables. Mais, plus gĂ©nĂ©ralement, ce sont des produits extraits de la nature. Nous les divisons en trois parties les matiĂšres premiĂšres vĂ©gĂ©tales, animales, ou synthĂ©tiques. 1 - MatiĂšres premiĂšres vĂ©gĂ©tales a Les fleurs Les plus nobles utilisĂ©es sont sans doute la rose la reine des fleurs et le jasmin. A celle-lĂ , on ajoute de l'iris dont le parfum ne vient pas de la fleur, mais du rhizome, la "tige-souterraine", ou de la tubĂ©reuse. Les autres fleurs majoritairement utilisĂ©es sont la violette les feuilles sont principalement utilisĂ©es, la fleur d'oranger, le mimosa, les narcisses et, bien sĂ»r, la lavande, ainsi que l’ylang-ylang, une petite fleur de l'OcĂ©an Indien. La "mode" pour l'utilisation de ces fleurs dans les parfums varie au fil des Ă©poques. Aujourd'hui, on reconstitue plus gĂ©nĂ©ralement les extraits de ces plantes, par des mĂ©langes de molĂ©cules aromatiques synthĂ©tiques, pour diminuer les prix, et vendre plus. Cela permet Ă©galement d'Ă©viter les problĂšmes de rĂ©coltes liĂ©s aux intempĂ©ries et aux autres alea naturels. b Les fruits Les fruits les plus utilisĂ©s pour la crĂ©ation de parfums sont les diffĂ©rentes variĂ©tĂ©s naturelles d'agrumes, citrons, oranges, limette, bergamote... Ils constituent une famille nommĂ©e hespĂ©ridĂ©s en raison du lieu mythique oĂč Ă©taient gardĂ©es les "pommes d'or", les oranges. D'autres notes fruitĂ©es sont utilisĂ©s mais souvent sous forme synthĂ©tique, par exemple la vanille. c Les autres matiĂšres vĂ©gĂ©tales Ces autres matiĂšres vĂ©gĂ©tales et diverses sont trĂšs largement utilisĂ©es, et trĂšs nombreuses. Cela comprend presque toutes les matiĂšres vĂ©gĂ©tales exceptĂ© les fleurs et les fruits, bien sĂ»r, depuis les plus grands arbres jusqu'aux plus petites touffes d'herbes. Dans un arbre, ou un arbuste, on peut utiliser l'Ă©corce ou le bois exemples le santal, le gaĂŻac, le cĂšdre, la cannelle, etc., ou encore la rĂ©sine encens, myrrhe, benjoin, labdanum, etc., voire mĂȘme les mousses qui se dĂ©veloppent sur l'Ă©corce la mousse de chĂȘne, entre autre. Pour les plantes, on traite les herbes romarin, thym, mais aussi les feuilles verveine, patchouli, les racines gingembre, vĂ©tiver ou encore les graines cardamome, coriandre, fĂšve tonka, etc.. 2 - Les matiĂšres premiĂšres animales En plus des matiĂšres vĂ©gĂ©tales, beaucoup d'extraits d'origine animale Ă©taient utilisĂ©es dans l'industrie du parfum. Aujourd'hui on les utilise toujours mais plutĂŽt sous forme synthĂ©tique pour des raisons Ă©videntes d'Ă©thique. Elles jouent un rĂŽle de fixateur et se rencontrent principalement dans les parfums masculins. a Le musc C'est une sĂ©crĂ©tion naturelle produite Ă  l'origine par un cervidĂ© mĂąle appelĂ© "chevrotin porte-musc". Ce musc trĂšs odorant est produit par le chevrotin du Tibet pour attirer la femelle parfois Ă  plus d'un kilomĂštre. Pour protĂ©ger cette espĂšce, la chasse en a Ă©tĂ© interdite, et l'exportation de musc est trĂšs rĂ©glementĂ©e ; un produit de synthĂšse le remplace avec un coĂ»t moindre. b Le castorĂ©um Extraite des glandes sĂ©bacĂ©e sĂ©crĂ©tant du sĂ©bum, lubrifiant le poil. Ces glandes se situent entre les parties gĂ©nitales et l'anus du castor du Canada chez les mĂąles comme les femelles. Cette substance, trĂšs huileuse, sert Ă  impermĂ©abiliser la fourrure du castor. c La civette SĂ©crĂ©tion de l'animal du mĂȘme nom, qui s'obtient par curetage dans la partie anale de l'animal. d L'ambre gris C'est un produit extrait du cachalot. Cette substance, qui est une sorte de dĂ©jection, flotte pendant de longs mois avant d'ĂȘtre recueillie sur les plages, principalement celles des OcĂ©ans Indien et Pacifique. e La cire d'abeille Une sĂ©crĂ©tion produite par des abeilles, dans leur ruche, on l'extrait donc directement sous sa forme finale ou absolue, au moyen de solvants volatils produisant une concrĂšte qui, lavĂ©e Ă  l'alcool donne l'absolue de cire d'abeille, ou absolue de brĂšche d'abeille. 3 - Les matiĂšres premiĂšres synthĂ©tiques L’essor de la chimie au milieu et Ă  la fin du XIXe siĂšcle a profondĂ©ment modifiĂ© les techniques de fabrication et les gammes des produits utilisĂ©s dans les formulations. La synthĂšse a d'abord permis aux parfumeurs d’accĂ©der Ă  de nombreuses matiĂšres premiĂšres qui n’existent pas Ă  l’état naturel. Effectivement, autrefois, les crĂ©ateurs en parfumerie avaient Ă  leur disposition seulement 300 odeurs diffĂ©rentes alors que aujourd’hui, ils en possĂšdent plus de 4 000 pour composer leurs fragrances et ce chiffre ne cesse d’augmenter. Ensuite, certains composĂ©s naturels devenus trop chers ou trĂšs difficiles Ă  se procurer ont Ă©tĂ© remplacĂ©s avantageusement par des produits synthĂ©tiques tout en protĂ©geant la nature. De nos jours, les molĂ©cules synthĂ©tiques utilisĂ©es dans l'industrie du parfum reprĂ©sentent 98 % de la totalitĂ© des substances parfumantes. Cette Ă©volution a permis aux parfums, considĂ©rĂ©s comme produits de luxe, de rester abordables pour une majoritĂ© de consommateurs toutes classes sociales confondues." LE TRAITEMENT DES FLEURS °°° 1 - L'ENFLEURAGE Triage des roses dans l'usine Bruno Court DiffĂ©rence entre l’Enfleurage et la Distillation L'extraction des matiĂšres odorantes Ă©tait relativement simple Ă  l'Ă©poque de nos cartes postales "Historiquement, les deux procédés d’extraction par lesquels la parfumerie grassoise s’est industrialisée sont l’Enfleurage et la Distillation. Chacun d’eux forme la première étape de transformation d’une plante à l’état brut en essence. Tous les végétaux peuvent en principe être traités indifféremment par l’une ou l’autre de ces méthodes. Dans la pratique, l’enfleurage, par exemple, est adapté au traitement des fleurs fragiles jasmin, violette, tubéreuse et fraîches tandis que la distillation convient aux matières plus robustes lavande, fleur d’oranger." ... document de Gabriel BENALLOUL Collection privĂ©e Jean Napoli ​​​​​​ LE TRIAGE DES FLEURS Tout commence par le triage des fleurs avant l'enfleurage. Cette Ă©tape nĂ©cessite un personnel considĂ©rable comme on le voit sur les photos ci-dessous. Beaucoup de monde, du mimosa et des sentiments sur la carte... Beaucoup de monde Ă  la sortie des usines du sud de la ville L'ENFLEURAGE au XIXe siĂšcle Voici ce qu'il se dit "Ă  l'Ă©poque"... "Le terme Enfleurage regroupe l’ensemble des techniques d’extraction des parfums par corps gras. Elles sont toutes connues depuis des temps ancestraux. Le principe réside dans la capacité des corps gras à s’imprégner d’odeurs et à les conserver. L’une des principales qualités de l’extraction par corps gras est de permettre le traitement des fleurs les plus fragiles, ce que n’autorise pas la distillation, l’autre grande technique en usage au XIXe siècle pour extraire le parfum des fleurs. Cette spécificité technique de l’enfleurage est en corrélation avec la norme olfactive qui s’affirme tout au long du XIXe siècle et dont la clientèle parisienne est la principale instigatrice. En effet, cette inflexion olfactive définie dans le cadre d’une véritable révolution de l’hygiène privilégie les senteurs fugaces de parfums floraux, preuve de raffinement. Le parfum floral, léger, se renouvelle plus souvent. La capacité financière supposée nécessaire à ce renouvellement marque une distinction sociale et l’appartenance à une catégorie aisée. Ce goût pour les odeurs florales légères offre donc aux industriels grassois un débouché commercial en croissance". L’extraction par enfleurage à froid sur graisse Il consiste à poser à température ambiante des matières odorantes sur graisse animale. Par contact, le corps gras capte progressivement les odeurs. Il reste alors à retirer les débris végétaux de la graisse devenue odorante et on obtient alors ce qui se dĂ©signera comme une pommade odorante. Ce procĂ©dĂ© Ă©tait courant dĂšs 1820 Ă  Grasse. L'enfleurage Ă  chaud par macĂ©ration L’extraction par enfleurage à chaud ou macĂ©ration consiste à mélanger, dans une cuve chauffée, des végétaux à de l’huile qui se charge de l’odeur des plantes. Une fois cette opération terminée, les débris végétaux sont retirés. L’huile est filtrée. En refroidissant on obtient une huile parfumée. LE TRAITEMENT DES FLEURS °°° 2 - LES POMMADES PARFUMEES obtenues des graisses parfumĂ©es par l'enfleurage ou par la macĂ©ration °°° Les ateliers des pommades odorantes le "lavage" des pommades qui sera le mĂȘme pour traiter plus tard les concrĂštes Il semble que l’essor de l’enfleurage durant le XIXe siècle, repose en grande partie sur la possibilité de généraliser le lavage des pommades dans l’alcool. Ces lavages n’étaient jusque-là pratiqués qu’en faible quantité et très imparfaitement avec de l’esprit de vin ou alcool à 80° Si l’on veut extraire le parfum des matières grasses qui le contiennent, le support est soumis à l’action d’un dissolvant de l’alcool par exemple chargé d’enlever du support les essences naturelles constituant le parfum des fleurs ». Le lavage consiste à mélanger les productions issues de l’enfleurage à de l’alcool. Par entraînement, ce dernier capte les molécules odorantes qui imprégnaient les corps gras. Une fois la séparation achevée, la graisse ou l’huile épuisée est retirée. L’alcool est ensuite évaporé et récupéré. On obtient une essence concentrée de texture variable que l’on nomme aussi absolue de pommade ou d’huile. Cette essence absolue pure » est vendue comme matière première brute s’insérant dans une composition parfumée, et ne peut être utilisée en l’état. Le développement des lavages repose essentiellement sur les progrès effectués dans le domaine de la production de l’alcool éthylique, aussi nommé éthanol ou alcool azéotropique, concentré à 95°/96 gl. LE TRAITEMENT DES FLEURS °°° 3 - LA DISTILLATION A LA VAPEUR D'EAU L'atelier de distillation des Etablissements Lautier en 1890 L'atelier de distillation chez Camilli - Document Jean Napoli Batterie d'alambics dans une parfumerie - Document Jean Napoli L'atelier de distillation chez Charabot vers 1930 - Document Jean Napoli °°° La distillation par entrainement Ă  la vapeur d'eau se rĂ©alise dans un alambic Le principe de la distillation se fonde sur la capacité de la vapeur d’eau à entraîner les molécules odorantes. L’opération consiste à chauffer - principalement - de l’eau à laquelle ont été ajoutées des matières à traiter racines, résines, fleurs .... La vapeur émise se charge de molécules odorantes, appelées huiles essentielles. L’appareil permettant de canaliser cette vapeur est l’alambic. Conçu de divers éléments montés en circuit, il se compose d’une chaudière dans laquelle les matières à distiller sont mêlées à l’eau. En chauffant, l’eau se transforme en vapeur qui s’élève en entraînant avec elle les huiles essentielles libérées de la plante sous l’effet de la chaleur. La vapeur passe alors dans un tuyau nommé col de cygne qui la dirige ensuite dans un autre tuyau en serpentin plongé dans une cuve d’eau froide renouvelée en permanence. Cette étape permet de refroidir rapidement la vapeur d’eau qui se condense et redevient donc liquide. Cette eau chargée de l’essence odorante s’égoutte dans un vase, dit aussi essencier ou vase florentin. Les huiles essentielles et l’eau n’étant pas miscibles, les deux éléments se séparent naturellement après un temps de repos. Il suffit alors de récupérer l’huile essentielle. L’eau, qui reste quand même parfumée peut être retraitée ou vendue en l’état. On parle alors d’eau parfumée. LE TRAITEMENT DES FLEURS °°° 4 - LA SUITE DE L'HISTOIRE DU TRAITEMENT DES FLEURS °°° L’extraction par solvants volatils et la concurrence des produits de synthèse ou comment l'enfleurage et la macĂ©ration ont perdu leurs pĂ©tales... document de Gabriel BENALLOUL "L’emploi de deux nouveaux types de matières premières pour la parfumerie - les essences synthétiques ou artificielles et les essences naturelles issues de l’extraction par solvants volatils, appelĂ©e aussi extraction aux hydrocarbures, se généralise dans les années 1890. Ces modes de production s’ajoutent à la distillation et marginalisent l’enfleurage et la macĂ©ration.​​​​" Les vĂ©gĂ©taux macĂ©raient dans des solvants volatils comme l'hexane qui, aprĂšs Ă©vaporation, donnent une pĂąte trĂšs aromatique, la concrĂšte. La concrĂšte est diluĂ©e dans de l'alcool Ă©thylique puis cette solution est filtrĂ©e et enfin concentrĂ©e par distillation sous pression rĂ©duite afin d'Ă©liminer l'alcool. C'est ainsi qu'on obtient l'absolue, la matiĂšre premiĂšre noble de la parfumerie. ​​​​​​ L'extraction aux solvants volatils un schĂ©ma trĂšs simple et quelques explications... L'extraction par les solvants volatils permet de traiter des fleurs qui ne donnent pas de bons rĂ©sultats avec la distillation traditionnelle comme la rose centifolia, le narcisse ou le mimosa car on en extrait le parfum des plantes mais aussi les cires avec cette mĂ©thode on Ă©puise vraiment la plante. On utilise ce procĂ©dĂ© pour Les matiĂšres vĂ©gĂ©tales fraĂźchement cueillies jasmin, tubĂ©reuse, rose, narcisse, genĂȘt, nĂ©roli, on obtient des concrĂštes. - Les matiĂšres vĂ©gĂ©tales dessĂ©chĂ©es mousses, rĂ©sines, baumes, gommes, produits animaux, Ă©pices vĂ©gĂ©tales poivre, coriandre, gingembre. On obtient alors des rĂ©sinoĂŻdes au lieu de concrĂštes. *** On remplit l'extracteur avec un solvant Ă©ther de pĂ©trole ou benzĂšne.... On effectue plusieurs lavages avec le solvant pour extraire tous les parties odorantes de la plante traitĂ©e. Les fleurs ou les matiĂšres vĂ©gĂ©tales sont posĂ©es sur des grilles. Les grilles sont placĂ©es dans une grande cuve appelĂ©e extracteur. On envoie ensuite le solvant parfumĂ© dans un dĂ©canteur pour Ă©liminer toute trace d'eau provenant des fleurs. L'eau plus lourde que le solvant est au fond du dĂ©canteur et le solvant parfumĂ© plus lĂ©ger Ă  la surface. Il suffit d'enlever l'eau. AprĂ©s Ă©vaporation du solvant on obtient donc la "concrĂšte" s'il s'agit de fleurs et le "rĂ©sinoĂŻde" si on distille des plantes, feuilles, gomme. On effectue un lavage Ă  l'alcool dans les batteuses. Ainsi les cires vĂ©gĂ©tales qui ne se dissolvent pas dans l'alcool sont sĂ©parĂ©es de la concrĂšte. On effectue un glaçage action du froid puis un filtrage pour se dĂ©barrasser des cires. Une fois l'alcool Ă©vaporĂ© on obtient "l'absolu" la matiĂšre premiĂšre noble par excellence." -00000- Document Jean Napoli Les mĂ©thodes d'extraction ne cesseront de se moderniser au cours des XIXe, XXe et XXIe siĂšcles. Les lĂ©gislations seront de plus en plus restrictives et contraignantes mais la parfumerie saura toujours s'adapter aux rĂšglementations mises en place. TrĂšs grande consommatrice des toujours plus nombreuses matiĂšres premiĂšres aux vertus parfumantes, C'est lĂ , qu'est le succĂšs de l'industrie de la parfumerie de Grasse reste pour l'instant rĂ©solument optimiste et performante. DÉJÀ EN 1981 GRASSE - LES RÉCOLTES DE FLEURS EN GRAND DANGER °°° Pour voir la totalitĂ© de l'article -000- Ce blog a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par Avec mes plus vifs remerciements aux diffĂ©rentes personnes qui m'ont aidĂ© Ă  rĂ©aliser ce blog "Grasse-Vintage" et tout particuliĂšrement La RĂ©gion PACA qui m'a aimablement autorisĂ© Ă  utiliser les textes et les photos publiĂ©s dans l'inventaire gĂ©nĂ©ral du Patrimoine Culturel Le centre de Documentation iconographique, documentaire et historique produite par les services patrimoniaux de la DRAC PACA et rĂ©alisĂ©e par Gabriel BENALLOUL - La Maison du Patrimoine de la Ville de Grasse dont la responsable Laurence ARGUEYROLLES m’a permis d’accĂ©der Ă  de trĂšs nombreuses informations - Les Archives Communales de la Ville de Grasse qui m'ont aidĂ© dans mes recherches et permis d'accĂ©der Ă  de trĂšs nombreuses informations - et particuliĂšrement Mesdames BARBUSSE et HERNANDEZ Corinne JULIEN-BOTTONI qui m'a aimablement autorisĂ© Ă  publier ses articles de l'histoire de Grasse qui paraissent rĂ©guliĂšrement dans Nice-Matin Robert VERLAQUE, professeur, historien, auteur d'ouvrages sur Grasse Grasse du Moyen-Age Ă  la Belle-Epoque, Grasse au XX Ăšme siĂšcle, PrĂ©sident du Cercle Culturel de Grasse qui m'a transmis de nombreux documents Alain SABATIER, photographe qui m'a autorisĂ© Ă  utiliser ses clichĂ©s pour illustrer mes blogs Toutes les personnes qui m'ont prĂȘtĂ© leur collection de cartes postales, de photos ou de documents. Toutes les personnes qui publient ou qui ont publiĂ© sur les rĂ©seaux sociaux des documents ayant un lien avec mon blog °°°°° Bibliographie "Contribution Ă  la connaissance de la ville de Grasse" de Joseph FARNARIER "Le Pays de Grasse" de HervĂ© de FONTMICHEL "Grasse, Portrait d'une ville provençale" d'Alain SABATIER et Lucien AUNE "Grasse, dans les bouleversements du XXe siĂšcle" de Robert VERLAQUE °°°°° Si un document qui figure dans ce blog n'est pas libre de droit merci de me le signaler -000- Pour ĂȘtre informĂ© des derniers articles, inscrivez vous Commentaires

Commentextraire le parfum d’une fleur ? Pour extraire le parfum, il faut « l’enlever » des pĂ©tales. On utilise pour ce faire de l’alcool, le parfum est alors dissous dans l’alcool. Il suffit ensuite de concentrer le tout par distillation. Quelle huile essentielle pour la lessive ? Faire votre lessive aux huiles essentielles. Le savon doit ĂȘtre complĂštement dissous dans

Pour crĂ©er des parfums, on utilise depuis longtemps des fleurs, des graines ou des racines. Pour capturer leurs odeurs, les parfumeurs disposent de deux techniques la distillation et l’extraction. La distillation est utilisĂ©e pour les plantes qui supportent la chaleur, comme la lavande, la fleur d’oranger ou les rhizomes tiges souterraines d’iris. Les fleurs ou les rhizomes broyĂ©s sont jetĂ©s dans de l’eau que l’on fait bouillir dans une cuve. La vapeur qui s’échappe par un tuyau emporte avec elle l’odeur des plantes. On refroidit la vapeur qui se condense, redevient liquide et tombe goutte Ă  goutte dans une petite cuve ce liquide contient le parfum. L’extraction par solvants permet d’extraire des odeurs comme celle de la mousse de chĂȘne, impossible Ă  rĂ©cupĂ©rer par distillation. Les plantes sont mises dans une cuve et on verse dessus un solvant, un liquide qui capte les odeurs. Peu Ă  peu, le solvant prend toute l’odeur des plantes. On y prĂ©lĂšve alors les odeurs capturĂ©es pour obtenir le parfum. Un crĂ©ateur de parfum dispose d’environ 4000 produits issus de la nature ou de la chimie. GrĂące Ă  un entraĂźnement quotidien, le crĂ©ateur de parfum sait classer ces odeurs par familles. Il peut en identifier plus de 1 200, mĂȘme quand certaines sont mĂ©langĂ©es. C’est pourquoi on appelle aussi le crĂ©ateur de parfum un nez ». Tout l’art d’un nez » est de savoir associer quelques odeurs entre elles pour inventer un parfum. Pour en savoir plus sur les parfums, reporte-toi au n° 150 d’Images Doc oĂč tu trouveras un article intitulĂ© Sur la piste des parfums. Abonnez votre enfant Ă  Images Doc nj7S0UM.
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