X77777777777777777777777777 X La Perle de John STEINBECK Gallimard, Folio, 2004, p. 122 PremiĂšre Publication: 1945 X 77777777777777777777777777 X John Ernest Steinbeck III (27 fĂ©vrier 1902 - 20 dĂ©cembre 1968) est unLa perle 1947 de John Steinbeck, Prix Nobel de LittĂ©rature 1962, traduit par RenĂ©e Vavasseur et Marcel Duhamel⊠Le rĂ©sumĂ© de lâĂ©diteur Dans la ville, on raconte lâhistoire dâune grosse perle â comment elle fut trouvĂ©e, puis perdue Ă nouveau. On raconte lâhistoire de Kino, le pĂȘcheur, de Juana, sa femme, et de leur bĂ©bĂ©, Coyotito. Et comme lâhistoire a Ă©tĂ© si souvent racontĂ©e, elle est enracinĂ©e dans la mĂ©moire de tous. Et, comme pour tous les vieux contes qui demeurent dans le cĆur des hommes, on nây trouve plus que le bon et le mauvais, le noir et le blanc, la grĂące et le malĂ©fice, sans aucune nuance cette histoire est une parabole, peut-ĂȘtre chacun en tirera-t-il sa propre morale et y lira-t-il le sens de sa propre vie. Quoi quâil en soit, on raconte dans la ville queâŠÂ» AprĂšs 2 titres lus de John Steinbeck, je suis en passe de devenir un lecteur trĂšs, trĂšs admiratif. La perle est un court roman et jâai lâimpression quâil ne correspond pas Ă la production habituelle de lâauteur. Ici, il nâest pas question dâĂ©tats-Unis, de Californie agricole ou ouvriĂšre. Je lis sur Wiki quâil sâest inspirĂ© dâun conte mexicain. Quand Ă la thĂ©matique, elle se dĂ©veloppe autour des comportements, influencĂ©s par la richesse ou la pauvretĂ©. La perle, câest une histoire, comme une lĂ©gende. Je ne connais pas la teneur du conte original mais ici, la concision des faits, leur Ă©vidence, donne un impact direct aux situations. John Steinbeck ne tourne pas autour du pot. Le lecteur prend frontalement les mĂ©saventures des protagonistes. Et la fatalitĂ©, le destin, les vilĂ©nies peuvent sâexprimer dans ce drame annoncĂ©. Une fois de plus, jâai envie de mâinsurger contre les productions de romans Ă plus de 600 pages dont lâhistoire et souvent lâinspiration de lâauteur ne mĂ©rite pas un tel volume. Avec La perle, il est clair que le talent ne se mesure pas aux nombres de mots. Les Ă©motions sont toutes aussi grandes, sinon plus. Le rythme et lâenchaĂźnement des scĂšnes en augmentent lâintensitĂ© et la puissance. La perle parlera Ă beaucoup par son universalitĂ©, par ce quâil raconte, ce quâil dĂ©voile des inĂ©galitĂ©s sociales, par la puissance de son rĂ©cit. Jâaime John Steinbeck et je vais pas tarder Ă mâatteler Ă la lecture de Les raisins de la colĂšre. Il y a de grandes chances que vous me disiez que je vais lâadorer aussi, non? un livre, une poche⊠Acheterle livre d'occasion La perle - John Steinbeck. ExpĂ©diĂ© sous 24h. Livraison Gratuite*. Vente de La perle pas cher . Jouant de sa lame comme d'un levier, il le fit cĂ©der et le coquillage s'ouvrit. Les lĂšvres de chair se crispĂšrent puis se dĂ©tendirent. Kino souleva le repli et la perle Ă©tait lĂ , la grosse perle, parfaite comme une lune. Elle accrochait la lumiĂšre, la purifiait et Pendant le confinement jâai eu envie de me rĂ©fugier dans les mots dâun auteur que jâaime tant, John Steinbeck. Jâai ouvert Tortilla Flat avec les yeux dâune amoureuse transie, sachant trĂšs bien que jâallais retrouver une prose Ă©blouissante au service de personnages simples et attachants, dĂ©crits avec humour et tendresse par un auteur qui les aime profondĂ©ment. Tortilla Flat de John Steinbeck Ă©ditions Folio DĂšs les premiĂšres pages jây ai trouvĂ© trĂšs exactement ce que jâĂ©tais venue y chercher. Danny, le personnage central de ce presque conte, est un joyeux bougre sans ambition ni projet jusquâĂ ce que sâabatte sur lui la bonne fortune Ă travers un hĂ©ritage aussi inespĂ©rĂ© quâinattendu. Du jour au lendemain, ce paisano sans le moindre sou se retrouve propriĂ©taire de deux maisons et quasi rentier. Quasi seulement car pour quâil y ait rente, faut-il encore que le locataire daigne payer son loyer. Or Danny, le cĆur sur la main, va louer lâune de ses maisons Ă Pilon, un ami fauchĂ© comme les blĂ©s mais sincĂšrement motivĂ© Ă lui verser un loyer. Mais chez les paisanos, lâargent ne tombe pas du ciel et a plutĂŽt tendance Ă sâĂ©vaporer en alcool Ă mesure que des gallons de vin se mettent en travers de leur chemin, alors pour payer son loyer, Pilon a trouvĂ© la solution. Il propose Ă son ami Pablo de venir vivre avec lui en Ă©change dâun loyer quâil reversera Ă Danny ! Mais comme on nâa que les amis que lâon mĂ©rite, Pablo se montrera Ă son tour incapable dâhonorer sa dette, il faudra donc trouver un nouveau couillon pour rĂ©gler ce foutu loyer. Les paisanos sont purs de tout esprit commercial et indĂ©pendants du systĂšme compliquĂ© des affaires amĂ©ricaines. Comme ils ne possĂšdent rien qui puisse ĂȘtre volĂ© , exploitĂ© ou hypothĂ©quĂ© , le systĂšme ne sâest pas donnĂ© la peine de les inquiĂ©ter. Câest cocasse, drĂŽle et touchant Ă la fois de voir cette bande de copains se leurrer les uns les autres sur leur capacitĂ© Ă sâextraire dâun quotidien misĂ©rable â mais pas malheureux â qui leur va finalement si bien. Aucune bonne rĂ©solution ne tient face Ă un litron de vin chez les habitants de Tortilla Flat. En revanche, si lâalcool vient Ă manquer, tout un chacun saura rivaliser dâingĂ©niositĂ© pour trouver de quoi sâhydrater le gosier. A chacun ses prioritĂ©s et la leur nâa jamais Ă©tĂ© de devenir riche mais seulement de trouver de quoi continuer Ă vivre dâinsouciance et de mauvais vin. AprĂšs quelques chapitres, jâai cru percevoir une morale bien trop simpliste Ă cette histoire, Ă©videmment je me suis trompĂ©e. Pilon, Pablo et les autres ne sont pas lĂ pour lâargent de Danny, les calculs ça leur passe complĂštement au-dessus de la tĂȘte. Ce que dĂ©crit Steinbeck dans ce roman câest un Ă©tat dâesprit un peu naĂŻf et dĂ©nuĂ© de tout stratagĂšme de pauvres gens qui prennent comme ça vient ce que le sort leur rĂ©serve sans chercher vraiment Ă amĂ©liorer leur situation. Et finalement, la compagnie de bons copains ainsi que le nĂ©cessaire pour se remplir la panse suffisent Ă leur bonheur. La nature humaine nâest pas toujours aussi mauvaise quâon le pense et on sâen voudrait presque de leur avoir prĂȘtĂ© dâaussi viles intentions. Encore une fois Steinbeck aura rĂ©ussi Ă mettre en piĂšces mes jugements hĂątifs. Câest ce que jâaime chez lui plus je le lis, plus jâaime mes semblables. MĂȘme si ça nâest pas mon roman prĂ©fĂ©rĂ© de cet auteur car un peu dĂ©cousu Ă mon goĂ»t il sâagit plus de saynĂštes dans lesquelles sont entraĂźnĂ©es la bande de copains que dâune trame romanesque comme dans Des souris et des hommes ou A lâest dâEden, je persiste Ă penser que lire Steinbeck devrait ĂȘtre dĂ©clarĂ© dâutilitĂ© publique. LâESSENTIEL Couverture de Tortilla Flat de John Steinbeck Tortilla Flat John STEINBECK Editions Folio PubliĂ© en 1935 251 pages Genre classique amĂ©ricain Personnages Danny et ses copains Pilon, Pablo, Le pirate, JĂ©sus-Maria et Big Joe Plaisir de lecture â€â€â€â€â€ Recommandation mille fois oui Lectures complĂ©mentaires toute lâoeuvre de Steinbeck dont Des souris et des hommes, A lâest dâEden et La perle RĂSUMĂ DE LâĂDITEUR â Je vais tout te raconter. Jâai achetĂ© deux gallons de vin et je les ai apportĂ©s ici dans le bois, puis je suis allĂ© me promener avec Arabella Gross. Jâavais achetĂ© pour elle, Ă Monterey, une paire de pantalons de soie. Elle les a beaucoup aimĂ©s, si roses, si doux. Et puis, je lui ai aussi achetĂ© une petite bouteille de whisky. Un peu plus tard, elle a rencontrĂ© des soldats et elle est partie avec eux. â Oh ! la dĂ©trousseuse de lâhonnĂȘte homme ! » TOUJOURS PAS CONVAINCU ? 3 raisons de lire Tortilla Flat Câest un roman Ă la fois drĂŽle et tendre Il porte un regard attendri sur ceux quâil appelle les paisanos, ces gens simples mi-paysans mi-vagabonds, ni espagnols ni mexicains mais un peu des deux et du reste La plume de Steinbeck est toujours aussi magistrale 3 raisons de ne pas lire Tortilla Flat Câest le premier livre de cet auteur que jâai posĂ© puis repris plusieurs fois La deuxiĂšme partie mâa un peu moins enthousiasmĂ©e que la premiĂšre, particuliĂšrement drĂŽle Si vous nâavez encore jamais lu Steinbeck, ça nâest pas par celui-ci que je vous conseille de commencer
Fichede lecture Les Raisins de la colÚre - Résumé détaillé et analyse littéraire de référence eBook : Steinbeck, John: Amazon.fr: Boutique Kindle Choisir vos préférences en matiÚre de cookies. Nous utilisons des cookies et des outils similaires qui sont nécessaires pour vous permettre d'effectuer des achats, pour améliorer vos expériences d'achat et fournir nos
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Ă l'est d'Ăden Auteur John Steinbeck Pays Ătats-Unis Genre Roman Version originale Langue Anglais amĂ©ricain Titre East of Eden Ăditeur Viking Press Date de parution 1952 Version française Traducteur J. C. Bonnardot Ăditeur Del Duca Date de parution 1954 Nombre de pages 748 Ă l'est d'Ăden titre original East of Eden est un roman de John Steinbeck, laurĂ©at du prix Nobel de littĂ©rature, publiĂ© en septembre 1952. Souvent dĂ©crit comme le roman le plus ambitieux de Steinbeck, Ă l'est d'Ăden Ă©voque les histoires complexes de deux familles, les Trask et les Hamilton, ainsi que leurs aventures entrelacĂ©es. Le roman Ă©tait Ă l'origine destinĂ© aux jeunes fils de Steinbeck, Thom et John ĂągĂ©s respectivement de six ans et demi et de quatre ans et demi. Steinbeck a voulu dĂ©crire en dĂ©tail la vallĂ©e de la Salinas ses images, ses sons, ses odeurs et ses couleurs. La famille Hamilton dans le roman serait basĂ©e sur la famille rĂ©elle de Samuel Hamilton, le grand-pĂšre maternel de Steinbeck[1]. Le jeune John Steinbeck apparaĂźt Ă©galement briĂšvement dans le roman sous les traits d'un personnage mineur[2]. Selon sa troisiĂšme et derniĂšre Ă©pouse, Elaine, Steinbeck considĂ©rait Ă l'est d'Ăden comme son Ćuvre maĂźtresse[3], dĂ©clarant Ă son propos Le livre contient tout ce que j'ai pu apprendre sur mon mĂ©tier ou ma profession au cours de toutes ces annĂ©es. » Il a en outre affirmĂ© Je pense que tout ce que j'ai Ă©crit a Ă©tĂ©, dans un sens, une pratique pour ce livre. » Le titre vient du verset biblique relatant la fuite de CaĂŻn, aprĂšs le meurtre d'Abel CaĂŻn se retira loin de devant JĂ©hovah, et sĂ©journa dans le pays de NĂŽd, Ă l'est d'Ăden. » â GenĂšse 4;16 RĂ©sumĂ© Le roman est divisĂ© en quatre parties. L'action se situe dans la vallĂ©e de la Salinas Californie. 1re partie Le jeune Samuel Hamilton et sa femme Liza ont quittĂ© l'Irlande du Nord et se sont Ă©tablis comme fermiers en Californie. Ils ont quatre fils Georges, Will, Tom et Joseph, et cinq filles Una, Lizzie, Dessie, Olive mĂšre du narrateur et Mollie. Cyrus Trask, soldat ayant Ă©tĂ© blessĂ© Ă la jambe, est propriĂ©taire d'une ferme dans le Connecticut. Il a eu un premier enfant, Adam, de sa premiĂšre femme qui s'est suicidĂ©e, puis un deuxiĂšme, Charles, avec une jeune fille de fermiers prĂ©nommĂ©e Alice. Cette premiĂšre partie raconte la vie des deux familles jusqu'Ă la fin du siĂšcle. 2e partie Ă l'aube du XXe siĂšcle. Dans cette seconde partie, Adam et Charles vivent diffĂ©rents conflits qui mĂšnent Ă des chicanes entre les deux frĂšres. Adam quitte et revient dans l'armĂ©e et voyage un peu partout aux Ătats-Unis entre leurs chicanes. De plus, c'est durant ce temps qu'Adam rencontre sa future femme. 3e partie Adam, Ă la suite d'une grosse mĂ©sentente avec son frĂšre, dĂ©cide de dĂ©mĂ©nager en Californie, plus prĂ©cisĂ©ment dans la VallĂ©e de Salinas, avec sa femme. C'est dans cette troisiĂšme partie qu'il y a plusieurs rencontres avec la famille d'Adam et celle de Samuel Hamilton. La femme d'Adam accouche des jumeaux Aaron et Caleb. Lee, le serviteur chinois, aide la famille Ă s'occuper des deux nouveaux arrivants dans la famille. La femme d'Adam les quitte pour s'installer ailleurs. 4e partie C'est dans cette derniĂšre partie qu'Adam habite avec Aaron et Caleb, non pas Ă la campagne, mais dans une maison en ville. Caleb apprend que sa mĂšre n'est pas morte et qu'elle rĂ©side dans la mĂȘme ville. Elia Kazan a utilisĂ© cette partie pour son film. Personnages La famille Trask Cyrus Trask, Mme Trask, Alice, Adam, Charles, Aron, Caleb. La famille Hamilton Samuel Hamilton, Liza, George, Will, Tom, Joe, Lizzie, Una, Dessie, Olive, Mollie. Autres personnages Cathy Ames, Lee, Abra Bacon, M. Edwards, Faye, Ethel, Joe Valery. ThĂšmes Inspiration biblique Le livre explore les thĂšmes de la dĂ©pravation, de la bienfaisance, de l'amour, de la lutte pour l'acceptation, de la grandeur et de la capacitĂ© de s'autodĂ©truire, en particulier de la culpabilitĂ© et de la libertĂ©. Il relie ces thĂšmes Ă des rĂ©fĂ©rences et Ă de nombreux parallĂšles avec le Livre de la GenĂšse[4] en particulier le chapitre 4 de la GenĂšse, l'histoire de CaĂŻn et d'Abel[5]. L'inspiration de Steinbeck pour le roman provient du quatriĂšme chapitre de la GenĂšse, les versets un Ă seize, qui raconte l'histoire de CaĂŻn et d'Abel[6]. Le roman contient de multiples parallĂšles bibliques Livre de la GenĂšse, CaĂŻn et Abel Ă l'est d'Ăden, Charles et Adam Ă l'est d'Ăden, Caleb et Aron CaĂŻn est un travailleur de la terre ; Abel est un gardien de moutons. Gen. 42. Charles est un agriculteur qui travaille avec diligence mĂȘme aprĂšs avoir hĂ©ritĂ© d'une fortune considĂ©rable de son pĂšre, Cyrus. Caleb investit dans les cultures de haricots. Aron Ă©tudie pour devenir prĂȘtre le prĂȘtre est souvent comparĂ© Ă un pasteur, un gardien des brebis du Seigneur. Dieu rejette le don de rĂ©coltes de CaĂŻn en faveur de l'agneau d'Abel. Gen. 43. Cyrus prĂ©fĂšre le cadeau de son fils Adam un chiot errant quâil a trouvĂ© au cadeau de son autre fils Charles un couteau cher et durement gagnĂ©. Adam rejette l'argent de son fils Caleb et prĂ©fĂ©rerait qu'il mĂšne une belle vie comme Aron. AprĂšs le rejet de Dieu, CaĂŻn tue Abel. Gen. 48. AprĂšs avoir Ă©tĂ© rejetĂ© par leur pĂšre, Charles attaque Adam et le bat presque Ă mort. Charles va ensuite chercher une hache, probablement pour tuer Adam, mais ce dernier parvient Ă s'Ă©chapper. AprĂšs qu'Adam a rejetĂ© l'argent de Caleb, Caleb informe Aron du bordel de leur mĂšre. Aron, dĂ©semparĂ©, s'engage dans l'armĂ©e et est tuĂ© au combat. Dieu a mis une marque sur CaĂŻn pour dissuader les autres de le tuer Gen. 415. Charles reçoit une cicatrice noire sur le front en essayant de dĂ©placer un rocher de ses champs. Caleb est dĂ©crit comme ayant une apparence plus sombre et sinistre quâAron. Il convient Ă©galement de noter qu'Adam a dit Ă Caleb timshel, signifiant tu peux. Cela implique que Caleb peut vaincre sa nature perverse Ă cause de la marque que Dieu lui a appliquĂ©e. En lui demandant de pardonner Ă son fils, Lee dit Ă©galement Ă Adam Votre fils est marquĂ© de culpabilitĂ© ». CaĂŻn est le seul Ă avoir une progĂ©niture. Adam a deux enfants, mais Kate insinue que les enfants peuvent ĂȘtre de Charles. Aron meurt Ă la guerre et Caleb est le seul capable d'avoir des enfants. Dans le roman, Adam, Samuel et Lee ont une conversation importante dans laquelle ils se rendent compte qu'Ă©tant donnĂ© qu'Abel est mort avant dâavoir des enfants, ils sont eux-mĂȘmes les descendants de CaĂŻn. Cependant, cela ne correspond pas au texte de la GenĂšse, qui indique que les hommes ne descendent ni de CaĂŻn ni d'Abel, mais du troisiĂšme fils d'Adam et Ăve, Seth. Individualisme Steinbeck dĂ©fend l'importance de l'individu dans la sociĂ©tĂ©, notamment au chapitre XIII Notre espĂšce est la seule crĂ©atrice et elle ne dispose que d'une seule facultĂ© crĂ©atrice l'esprit individuel de l'homme. Deux hommes n'ont jamais rien créé. Il n'existe pas de collaboration efficace en musique, en poĂ©sie, en mathĂ©matiques, en philosophie. C'est seulement aprĂšs qu'a eu lieu la crĂ©ation que le groupe peut l'exploiter. Le groupe n'invente jamais rien. Le bien le plus prĂ©cieux de l'homme est le cerveau isolĂ© de l'homme. » â Ă lâest dâĂden, Le Livre de Poche, 1974, trad. J. C. Bonnardot, p. 155. Cet individualisme trĂšs marquĂ© a mĂȘme un cĂŽtĂ© libertaire lorsque Steinbeck dĂ©clare, peu aprĂšs dans le roman Voici pour quoi je me battrai la libertĂ© pour l'esprit de prendre quelque direction qui lui plaise. Et voici contre quoi je me battrai toute idĂ©e, toute religion ou tout gouvernement qui limite ou dĂ©truit la notion d'individualitĂ©. Tel je suis, telle est ma position. Je comprends pourquoi un systĂšme conçu dans un gabarit et pour le respect du gabarit se doit d'Ă©liminer la libertĂ© de l'esprit, car c'est elle seule qui, par l'analyse, peut dĂ©truire le systĂšme. Oui, je comprends cela et je le hais, et je me battrai pour prĂ©server la seule chose qui nous mette au-dessus des bĂȘtes qui ne crĂ©ent pas. » Apparence et prĂ©jugĂ©s Steinbeck, dans une discussion entre Samuel Hamilton et Lee, le serviteur asiatique d'Adam Trask, montre l'importance des apparences et des prĂ©jugĂ©s dans les relations interindividuelles, ainsi que la faussetĂ© de ces relations du fait de la prĂ©sence de ces prĂ©jugĂ©s. On retiendra notamment ces quelques propos de Lee, lorsqu'il explique Ă Samuel pourquoi il a pris l'habitude de parler pidgin ici, un anglais hachĂ© mĂȘlĂ© Ă un fort accent asiatique, alors qu'il est nĂ© aux Ătats-Unis et maĂźtrise aussi bien, voire mieux la langue anglaise que la plupart des AmĂ©ricains C'est plus qu'une commoditĂ©. [âŠ] C'est mĂȘme plus qu'une protection. Nous devons utiliser ce langage si nous voulons ĂȘtre compris. [âŠ] Si je me prĂ©sente Ă un homme ou Ă une femme et que je leur parle comme je le fais maintenant, ils ne me comprendront pas. [âŠ] Ils s'attendent Ă entendre du pidgin et ils n'Ă©couteront que cela. Si je parle anglais, ils ne m'Ă©couteront pas, donc ils ne me comprendront pas. » â Ă lâest dâĂden, Le Livre de Poche, 1974, trad. J. C. Bonnardot, p. 192. Cette analyse de Steinbeck rĂ©vĂšle ici encore l'Ă©crasement de l'individu par la sociĂ©tĂ©. En effet, selon lui, les gens ne voient pas chaque individu dans sa personnalitĂ©, son essence mĂȘme, mais uniquement au travers de prĂ©jugĂ©s liĂ©s Ă l'apparence ethnique ou Ă sa fonction. Steinbeck proteste ici pour la justice sociale, l'Ă©galitĂ© civile et le respect de l'individu. On notera d'ailleurs que plusieurs des personnages de son roman sont trĂšs diffĂ©rents en apparence et en rĂ©alitĂ© Lee, Samuel Hamilton, Cathy Trask, entre autres. Dans la mĂȘme conversation que prĂ©cĂ©demment, Samuel et Lee Ă©voquent les diffĂ©rences de possibilitĂ© d'intĂ©gration sociale existant entre les AmĂ©ricains selon leur ethnie. Samuel est Irlandais ; Lee est d'origine chinoise, mais est nĂ© en AmĂ©rique. Samuel est cultivĂ©, mais il n'a pas fait d'Ă©tudes prestigieuses ; Lee est intelligent, cultivĂ© lui aussi et a suivi des Ă©tudes Ă l'universitĂ© de Californie. Pourtant, Lee a l'impression qu'il n'a aucune chance de jamais passer pour un AmĂ©ricain »[7]. Samuel lui rĂ©torque qu'il le pourrait peut-ĂȘtre en coupant la natte qu'il porte, en s'habillant et parlant comme les AmĂ©ricains. Mais Lee lui rĂ©pond Non. J'ai essayĂ©. Pour les prĂ©tendus Blancs, j'Ă©tais toujours un Chinois, mais un Chinois qui essayait de le cacher. Et en mĂȘme temps, mes amis s'Ă©loignaient de moi.[7] » Petite histoire du roman Lorsquâil Ă©crivait le roman, Steinbeck a considĂ©rĂ© alternativement plusieurs titres pour le livre, notamment La VallĂ©e de Salinas The Salinas Valley, titre provisoire du dĂ©but ; Ma vallĂ©e My Valley et Dans la vallĂ©e Down the valley, aprĂšs qu'un homme d'affaires texan ait suggĂ©rĂ© de rendre le titre plus universel ; ensuite, aprĂšs avoir dĂ©cidĂ© dâincorporer lâallusion biblique directement dans le titre Le Signe de CaĂŻn Cain Sign. Ce nâest que lors de la transcription des 16 versets de CaĂŻn et Abel dans le texte lui-mĂȘme quâil a choisi, avec enthousiasme, pour titre les derniers mots du dernier vers Ă l'est d'Ăden East of Eden. Ce dernier vers est CaĂŻn se retira de devant l'Ăternel, et sĂ©journa dans le pays de NĂŽd, Ă l'est d'Ăden. » â GenĂšse 4;16 Steinbeck a Ă©crit Ă un ami aprĂšs avoir terminĂ© son manuscrit[8] Jâai terminĂ© mon livre il y a une semaine. [âŠ] Câest le travail le plus long et le plus difficile que jâai jamais accompli. [âŠ] Jây ai mis tout ce que je voulais Ă©crire toute ma vie. Câest le livre ». Si ce nâest pas bon, je me suis toujours trompĂ©. Je ne veux pas dire que je vais arrĂȘter, mais câest un jalon important et je me sens libĂ©rĂ©. Cela fait, je peux faire ce que je veux. Jâai toujours eu ce livre en attente dâĂȘtre Ă©crit. » RĂ©ception Ă sa sortie en septembre 1952, le grand public fut profondĂ©ment impressionnĂ© par Ă l'est d'Ăden et le propulsa rapidement au premier rang des best-sellers de fiction. Dans une lettre Ă un ami, Steinbeck a Ă©crit[8] Je reçois des volĂ©es de lettres⊠Les gens Ă©crivent comme si c'Ă©tait leur livre. » Cependant, les critiques littĂ©raires n'Ă©taient pas aussi aimables. Le roman nâa pas Ă©tĂ© bien accueilli par les critiques, qui lâont trouvĂ© trop appuyĂ© et peu convaincant, en particulier dans son utilisation dâallusions bibliques[9]. De nombreux critiques ont trouvĂ© le roman repoussant, mais captivant en raison de sa reprĂ©sentation de la violence et du sadisme sexuel. En particulier, les critiques ont trouvĂ© le personnage de Cathy et sa brutalitĂ© peu crĂ©dible et choquant[10]. D'autres ont trouvĂ© la philosophie de Steinbeck trop forte dans le roman et ont affirmĂ© qu'il Ă©tait un moraliste[9]. Selon les critiques, la reprĂ©sentation du bien et du mal par Steinbeck Ă©tait Ă la fois hyperbolique et simplifiĂ©e Ă l'excĂšs, en particulier dans le personnage de Cathy[10]. En plus de critiquer les thĂšmes principaux du roman, d'autres ont attaquĂ© sa construction et son rĂ©cit. Par exemple, les critiques Ă©taient perplexes devant le manque d'unitĂ© dans le roman alors que Steinbeck tentait d'intĂ©grer les rĂ©cits de deux familles[11]. Beaucoup ont trouvĂ© la narration Ă la premiĂšre personne distrayante, car elle apparaĂźt de maniĂšre incohĂ©rente dans le roman. Les critiques ont Ă©galement dĂ©noncĂ© le symbolisme comme une Ă©vidence, le rĂ©cit dĂ©sorganisĂ© et les personnages irrĂ©alistes[9]. Ces aspects sont ce que les lecteurs ont aimĂ© et ce qui est maintenant largement acclamĂ© par les critiques littĂ©raires. Ă l'est d'Ăden est devenu un best-seller instantanĂ© en novembre 1952, un mois aprĂšs sa sortie, et est maintenant considĂ©rĂ© comme l'une des plus belles rĂ©alisations de Steinbeck. Environ 50 000 exemplaires du roman sont vendus chaque annĂ©e. La popularitĂ© du roman a de nouveau explosĂ© en 2003 aprĂšs sa sĂ©lection au club de lecture d'Oprah. Le livre s'est alors hissĂ© en deuxiĂšme place sur la liste des best-sellers, ce qui prouve qu'il reste extrĂȘmement populaire auprĂšs du grand public[12]. Adaptations Ă lâest dâĂden East of Eden, film amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par Elia Kazan en 1955. Ă lâest dâĂden East of Eden, feuilleton tĂ©lĂ©visĂ© amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par Harvey Hart en 1981. RĂ©fĂ©rences â en Carl Nolte, In Steinbeck Country As America celebrates the centennial of his birth, we go in search of the author's world, from Salinas to Cannery Row », San Francisco Chronicle, sur SFGate, San Francisco, 24 fĂ©vrier 2002 consultĂ© le 18 juin 2018. â en John Steinbeck, East of Eden, Londres, Penguin Books, 1952, 602 p. ISBN 978-0-14-018639-0, p. 1496. â en John Ditsky, Essays on East of Eden, Muncie, Steinbeck Society of America, universitĂ© dâĂtat de Ball, 1977 lire en ligne, p. 3. â en Eva KrĂĄlovĂĄ, Inseparability of good and evil as a challenge in Steinbeckâs East of Edenâ, TrenÄĂn, universitĂ© de TrenÄĂn, janvier 2013. â en David Stewart McCright, East of Eden Steinbeck's proclamation of human greatness » [PDF], Ames, universitĂ© dâĂtat de lâIowa, 1990. â en John Steinbeck, Journal of a Novel The East of Eden Letters by John Steinbeck, New York City, Viking Press, 1969, 182 p. ISBN 978-0-14-014418-5. â a et b Ă lâest dâĂden, Le Livre de Poche, 1974, trad. J. C. Bonnardot, p. 193. â a et b en Jackson J. Benson, John Steinbeck, a Writer a Biography, Londres, Penguin Books, 1990, 1116 p. ISBN 978-0-14-014417-8, p. 697 I finished my book a week ago. [âŠ] Much the longest and surely the most difficult work I have ever done. [âŠ] I have put all the things I have wanted to write all my life. This is âthe book.â If it is not good I have fooled myself all the time. I donât mean I will stop but this is a definite milestone and I feel released. Having done this I can do anything I want. Always I had this book waiting to be written. » â a b et c en Hannah Noel, Defending Steinbeck Morality, Philosophy, and Sentimentality in East of Eden » [PDF], Asheville, universitĂ© de Caroline du Nord, 2015 consultĂ© le 13 dĂ©cembre 2020. â a et b en Claire Warnick, Cathy Trask, Monstrosity, and Gender-Based Fears in John Steinbeckâs East of Eden » [PDF], Provo, universitĂ© Brigham Young, 1er juin 2014 consultĂ© le 13 dĂ©cembre 2020. â en Lowell D. Wyse, Convenient Disguise Engaging Lee in John Steinbeckâs East of Eden, Bluffton, universitĂ© de Bluffton, 2006 lire en ligne [PDF]. â en East of Eden â Critical Reception », sur Steinbeck in the Schools, San JosĂ©, universitĂ© dâĂtat de San JosĂ© consultĂ© le 13 dĂ©cembre 2020. Voir aussi Liens externes Notices d'autoritĂ© Fichier dâautoritĂ© international virtuel BibliothĂšque nationale de France donnĂ©es SystĂšme universitaire de documentation Gemeinsame Normdatei BibliothĂšque nationale de Pologne BibliothĂšque nationale dâIsraĂ«l Portail de la littĂ©rature amĂ©ricaine
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